Éditorial: Non à l’anarchie, vive la République et la Responsabilité Citoyenne.

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Non à l’anarchie, vive la République et la Responsabilité Citoyenne

Le mot révolution est sur toutes les lèvres depuis toujours en Haïti. À travers notre histoire, les individus qui s’autoproclament révolutionnaires ne se comptent plus; même s’ils sont d’horizons différents, il existe cependant un vocable qui les unit tous.

Le peuple.

Tous les discours, toutes les actions, tous les crimes, tous les kidnapping sont dictés par l’amour du peuple.
Les chefs des gangs criminels, cannibalistes ont compris la stratégie et eux aussi empruntent ce vocabulaire, ce langage pour mener leurs razzias, pour exhiber leurs victimes découpées, hachées, présentées fièrement comme des trophées de guerre.
Cette logique, si c’en est une, constitue la trame sonore de toutes les interventions subversives de malades mentaux, de détraqués, de voleurs, d’ennemis de l’État de droit et des principes républicains.
Il est clair que les bandits jouent toujours la carte de la prudence en se faufilant malicieusement dans la foule et s’en servant comme bouclier pour déjouer toutes les tentatives des autorités, résolues à combattre le crime et le terrorisme.

Si les bandits placent leurs quartiers généraux au milieu des résidences des citoyens, au milieu des quartiers résidentiels, c’est parce qu’ils savent que la morale, la responsabilité freineront les ardeurs légales pour empêcher des dommages collatéraux en cas d’opérations policières et militaires contre le crime.

On comprend maintenant pourquoi des chefs de bande mafieuse, des nostalgiques de la terreur prennent le peuple pour des imbéciles, des canards sauvages, des moutons qu’on peut manipuler et envoyer à l’abattoir se faire égorger. C’est facile de soulever la population en se servant de sa frustration, de son dénuement, de sa soif de liberté et de vivre; une population engluée dans une crise fabriquée par des assoiffés de pouvoir, de pseudo politiques et révolutionnaires en panne d’inspiration, qui auraient dû être incarcérés dans une prison de rééducation ou internés dans un centre psychiatrique pour malades mentaux.

Se laissera-t-on guider par des voyous, des vautours, des idiots?

Car les conséquences, nous les connaissons déjà, nous les subissons, nous en souffrons.
Notre devoir est de dire non, notre responsabilité citoyenne est d’identifier les profiteurs, les prophètes de malheur et les isoler pour empêcher au pays de sombrer dans la catastrophe et l’irréparable.

Cette nouvelle attaque criminelle, ce plan macabre doit être dénoncé avec force en puisant dans nos ressources, nos lois, nos conventions, nos traditions, mais aussi en comptant sur la solidarité internationale, engagée dans un combat pour l’émancipation des peuples dans le respect et le renforcement des institutions.

La démocratie n’est pas une vue de l’esprit bien que limitée; nous devons la peaufiner, la réinventer s’il le faut mais pas la détruire pour satisfaire les volontés de démons déguisés parmi les enfants des Hommes.

La loi restera notre boussole, la démocratie notre engagement, les élections notre devoir.

Non à l’anarchie, vive la république.