
Frantz Elbé : un héritage complexe entre avancées sécuritaires et sacrifices personnels
Frantz Elbé : un héritage complexe entre avancées sécuritaires et sacrifices personnels
Frantz Elbé, à la tête de la Police Nationale d’Haïti (PNH), n’a pas échappé aux critiques, parfois sévères. Cependant, près d’un an après son départ, il demeure l’un des derniers chefs à avoir résisté face au chaos.Malgré des moyens limités, le haut commandement de la PNH a mené des actions décisives : selon le rapport de la Cellule de communication, 701 armes ont été saisies, 161 otages ont été libérés, et des sites stratégiques comme l’aéroport et le terminal de Varreux ont été sécurisés. Il a aussi neutralisé des figures du banditisme, telles que Ti Izo, Makandal, Ti Grèg, Kòlèg, Alex, Ti Junyò, Ti Peter et Ti makak, réduisant l’influence des gangs dans certaines zones sensibles.
Grâce à l’assainissement réalisé par le haut commandement au sein de la PNH, cette dernière a pu récupérer 220 millions de gourdes et améliorer les conditions de ses policiers, bien que des défis demeuraient. Cela a permis de stopper la progression des gangs et de livrer un combat réel pour la sécurité du pays.
Cependant, après le départ d’Elbé, aucune réelle mesure n’a été prise pour préserver les acquis laissés sous son leadership. La rupture dans la continuité a précipité la perte de contrôle de nombreuses zones stratégiques et intensifié la crise.
Dans la diplomatie, Elbé a joué un rôle clé, en multipliant les rencontres et les séances de travail à l’international en prévision du déploiement de la force multinationale. Il a su solidifier les partenariats avec plusieurs agences internationales et renforcer les relations avec plusieurs pays pour assurer un soutien international à ses efforts.
Même après son départ, il a continué à défendre Haïti sur la scène internationale, notamment à l’OEA, prouvant que son action allait bien au-delà de la gestion sécuritaire. C’était un engagement total pour la nation.
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