Editorial : Alix Didier Fils-Aimé : Le phare dans la tempête haïtienne
La nomination d’Alix Didier Fils-Aimé au poste de Premier ministre d’Haïti, le 11 novembre 2024, s’inscrit comme un tournant décisif dans un contexte où le pays semble perdu dans une mer de crises. La direction donnée par Fils-Aimé, malgré les défis de taille, apparaît comme un phare dans une tempête haïtienne qui dure depuis trop d’années. Saluée par Maria Isabel Salvador, Représentante spéciale de l’ONU, cette nomination a été perçue comme un espoir de renouveau et de stabilité.
Sous son leadership, Haïti commence à voir des signes de réorganisation. La coopération renforcée entre le gouvernement et le Conseil Présidentiel de Transition a permis des avancées concrètes : l’inclusion des femmes dans le Conseil électoral provisoire et la mise en place de ministères clés montrent la volonté du Premier ministre de poser les bases d’une gouvernance structurée. Cependant, malgré ces progrès, la route reste semée d’embûches.
La violence des gangs, qui continue de déstabiliser des régions comme Port-au-Prince et Cité Soleil, demeure un obstacle majeur. Plus inquiétant encore, certaines forces obscures et des médias partiaux s’efforcent d’entraver le chemin vers une démocratie durable, alimentant l’instabilité et empêchant la mise en œuvre de réformes nécessaires. Ces acteurs tentent de saper la volonté du gouvernement, cherchant à maintenir Haïti dans un état de confusion politique.
Malgré ces résistances, Alix Didier Fils-Aimé reste déterminé. Son engagement à sortir Haïti de la crise multidimensionnelle, qu’elle soit sécuritaire, économique ou humanitaire, est plus que jamais nécessaire. La crise alimentaire, qui touche plus de six millions de personnes, et l’instabilité sociale qui secoue le pays, exigent une réponse forte et coordonnée.
Si l’on se réfère aux propos de Maria Isabel Salvador, un optimisme mesuré s’installe. Le potentiel de réformes reste réel, mais cela dépend de la capacité du gouvernement haïtien à maintenir le cap tout en restant vigilant face aux forces de résistance internes. Il appartient à la communauté internationale, tout comme aux dirigeants haïtiens, de nourrir cet élan pour garantir que ce phare, incarné par Fils-Aimé, ne soit pas éteint par la tempête qui continue de secouer le pays.
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