Éditorial: Le Premier Ministre Dr Ariel Henry partira après les élections
La peur des élections
Le Premier Ministre n’est pas éternel, il ne pourra pas rester au pouvoir aussi toute sa vie, nous sommes dans une démocratie et non dans une monarchie, une dynastie, une dictature. Il partira, il doit partir, il devrait partir, mais après les ÉLECTIONS.
Il n’y aura pas d’autre transition, ni une transition dans une transition, ni de coup de force, coup fourré, coup d’état. Il y aura des Élections pour sortir de cette crise.
Mais la conjoncture prouve une nouvelle fois qu’il n’y avait rien de nouveau sous le soleil d’Haïti. On reprend les mêmes formules, les mêmes stratégies avec la même méchanceté, le même esprit de mercenaire, les mêmes renégats qui opèrent sur le terrain depuis plus de 30 ans, plus précisément 38 ans.
Aujourd’hui, comme avant on oublie tout le reste, on oublie comme des amnésiques, des gens sans histoires, sans mémoires, sans archives, le passé récent, plus précisément ceux qui ont mis en place ce système; on oublie les clans, on oublie le rejet de la paysannerie, on oublie ceux qui profitent de cette injustice, de cette discrimination honteuse depuis des générations pour s’attaquer à un maillon faible Ariel Henry.
Et nous oublions nos vrais ennemis, nos bourreaux, ceux qui travaillent dans l’ombre, qui tirent les ficelles, qui nous manipulent comme des marionnettes.
Le plus curieux dans cette situation, c’est notre amour pour ceux qui nous divisent, ceux qui nous encouragent à nous entretuer. C’est dommage d’entendre des déclarations puériles, sans consistances, sans visions, vides de gens qui se présentent comme leaders et meneurs d’hommes.
Des gens qui sortent tous les arguments pour exprimer la peur des élections, la peur du verdict populaire quand on annonce ÉLECTIONS. Les politiciens d’ici ont toujours manifesté une peur bleue; ils savent déjà qu’ils n’ont aucune chance, avec leurs discours creux, leur passé douteux et boiteux, voilà pourquoi ils s’affichent publiquement avec les bandits, voilà pourquoi ils se présentent toujours en défenseurs des gangs dans leurs discours en les qualifiant de victimes, car s’ils sont obligés de se courber au verdict des urnes, ils savent qu’ils auront besoin de leurs services…
Aujourd’hui, personne n’est responsable, le seul et unique coupable se nomme Ariel Henry, et le discours démagogique est sans équivoque, c’est à dire: le départ de l’actuel premier ministre présenté comme l’unique solution aux problèmes d’Haïti. Mais là ou les coquins sont démasqués, c’est quand on leur demande ce qui va se passer après?
Sans gêne ils marmonnent une nouvelle transition à leur profit, dirigée par des hommes qu’ils choisiront eux-mêmes.
Voilà le résultat de toute cette agitation, de toutes ces atrocités, de toutes ces alliances avec des mercenaires, des maffieux. Personne ne veux rentrer dans la légalité, cette nouvelle offensive n’a qu’un seul but, éviter par tous les moyens la mise en place de la machine électorale. Et pour se faire, tous les déviants, les ratés, se transforment en révolutionnaires, comme s’ils s’agissait d’un simple match de football ou le destin de tout un pays se joue sur un coup du sort.
Si vous demandez à ces gens leur bilan depuis 1986, ils vous diront qu’ils n’ont jamais dirigé l’État; mais ils ne vous diront jamais s’ils ont participé par personne interposée à la gestion du pays au sein de toutes les administrations et tous les gouvernements.
Et une fois de plus ils reviennent à la charge, non pas pour sortir le pays de l’inconstitutionnalité mais pour proposer une autre transition, dite bicéphale, car pour eux les affaires marchent mieux au cours de la transition, période de bamboche…Et qui dit transition bicéphale dit plus de pouvoir, plus de poste, plus d’argent à gaspiller.
Cependant ceux qui aiment ce pays comprennent clairement ce jeu macabre et ne se laissent pas intimider ni embarquer dans cette nouvelle aventure folle contre la démocratie, contre la masse, contre le pays.
Cessez votre folie et retournez à la raison; et la raison n’est autre que les Élections et Ariel Henry partira tout de suite pour s’occuper de ses patients.
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