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Comme une fourmilière qu’on écrase du pied, certains Sénateurs ont vite réagi, le lundi 13 janvier 2020, face à la fameuse déclaration du Président de la République, Jovenel Moïse qui très tôt dans un tweet a mentionné la caducité du Parlement haïtien. La nouvelle sonne comme un coup de tonnerre et révolte certains anciens Sénateurs à se pencher sur leur plume pour donner de bonnes leçons de vocabulaire au Chef de l’État
Dans une note de presse portant la signature d’anciens parlementaires Dieupie Chérubin, Pierre Patrice Dumont, Joseph Lambert, Youri Latortue, Jean Renel Sénatus et Jean-Marie Junior Salomon certaines précisions ont été apportées via la déclaration de Jovenel Moïse dans un tweet posté dans la nuit du 12 janvier où il a déclaré : “constater la caducité du Parlement et prendre garde de ce vide institutionnel occasionné par le départ de la Chambre des Députés et de deux tiers du Sénat…“. Ces anciens élus prennent le contre-pied du Président de la République en qualifiant son acte de double forfait. ” Aucun article de la loi mère de la nation ne lui octroie ni le droit ni le pouvoir de ce prononcer sur la durée ou la fin du mandat des élus selon le concept souveraineté“. Sa décision unilatérale de déclarer la caducité d’un des trois pouvoirs indépendants de l’État a péché à la fois contre le vocabulaire, les normes constitutionnelles et les règles de la démocratie représentative.
Toujours et encore selon ces anciens Parlementaires, le terme Caduc fait référence à périmé, dépassé ou inexistant. Les signataires de cette note de Presse poursuivent pour rappeler au peuple haïtien et au monde entier que le Sénat fonctionne en permanence même avec un effectif réduit, il ne saurait être frappé de caducité afin de donner feu vert ou plein pouvoir à une gouvernance autocratique par décret. Donc, le propos de Jovenel Moïse serait-il mal venu ?
Par ailleurs, le document a signalé qu’il s’agirait peut-être d’une envie, d’une intention, d’un souhait ou d’un état d’esprit nourri par le Chef de l’État afin de régner en Maître et Seigneur ou encore en seul coq de la Mirandole.
Toutefois, cette note de Presse révèle la proclamation de la détermination de ces anciens Parlementaires signataires à défendre les deux Chambres et invitent les grands pouvoirs de l’État à respecter les normes, ainsi que les principes établis par la démocratie.
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