Transition: et si le pays était remis à des professionnels crédibles, expérimentés dans la gestion des choses publiques et de la sécurité ?

Transition: et si le pays était remis à des professionnels crédibles, expérimentés dans la gestion des choses publiques et de la sécurité ?

À mesure que la CARICOM et l’OEA multiplient les consultations pour tenter de réorienter la transition haïtienne, une évidence s’impose : le Conseil présidentiel de transition (CPT) a failli. Incapable de poser les bases d’un processus électoral crédible, impuissant face à la dégradation sécuritaire, discrédité par des luttes internes et des scandales, ce Conseil ne répond plus aux attentes du peuple haïtien.

Mais au-delà de l’échec du CPT lui-même, c’est le système qui l’a engendré qu’il faut interroger. Les partis politiques et groupes de pression qui ont désigné les membres du Conseil sont les mêmes qui monopolisent aujourd’hui encore le dialogue avec la CARICOM. Leur responsabilité dans l’impasse actuelle est directe. Continuer à les considérer comme les seuls interlocuteurs légitimes revient à perpétuer les mêmes erreurs.

Il est temps de rompre avec cette logique. La transition haïtienne ne peut plus être dirigée par ceux qui ont participé à sa paralysie. Ce qu’il faut aujourd’hui, ce sont des personnalités nouvelles, crédibles, respectées, compétentes, issues du pays réel et capables d’apporter une réponse concrète à la double urgence que traverse la nation : l’insécurité généralisée et l’effondrement de la gouvernance.

La transition a besoin d’un homme qui connaît l’administration publique et maîtrise les questions de sécurité, deux domaines fondamentaux pour stabiliser le pays et restaurer la confiance dans un temps record.

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Haïti a besoin d’un nouveau souffle, pas d’un recyclage des échoués. L’avenir ne peut être confié à ceux qui ont échoué hier. La transition doit être repensée avec rigueur, lucidité et courage. C’est à ce prix seulement qu’un véritable chemin vers la stabilité et la démocratie pourra s’ouvrir.

J.C