Sécurité et souveraineté : le pari politique du Premier ministre

Sécurité et souveraineté : le pari politique du Premier ministre

La visite du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à la base militaire de Clercine, ce vendredi 30 mai, marque un tournant important. Au-delà de la symbolique, c’est un signal fort : celui d’un État qui entend reprendre ses responsabilités et se doter des moyens nécessaires pour assurer la sécurité du peuple haïtien.

Pendant trop longtemps, les institutions ont vacillé, l’autorité a reculé et l’insécurité a envahi nos rues. Aujourd’hui, reconstruire les Forces Armées d’Haïti, les former, les encadrer, c’est aussi reconstruire la confiance. Le choix d’envoyer 150 recrues en formation spécialisée au Mexique et d’intégrer 250 jeunes dans un camp réaménagé, ce n’est pas juste une décision administrative : c’est un investissement dans l’avenir.

Car une armée nationale bien formée, bien dirigée et bien intégrée dans la stratégie de sécurité, peut devenir un pilier essentiel de la reconstruction du pays. Pas pour faire peur, mais pour protéger. Pas pour dominer, mais pour servir. Une armée au service de la population, capable d’appuyer les autorités civiles, de participer aux secours lors de catastrophes, d’accompagner les efforts de paix dans les zones sensibles.

Ce geste s’inscrit aussi dans une dynamique plus large : celle du retour à l’ordre démocratique. En parlant dans le même souffle de défense nationale et de préparation des élections à venir, le Premier ministre rappelle que la sécurité et la démocratie vont de pair. L’un ne peut avancer sans l’autre.

Bien sûr, les défis sont immenses. Mais cette visite porte un message d’espoir. Celui d’un gouvernement qui choisit de bâtir plutôt que de subir. Celui d’un leadership qui croit encore en la capacité de notre pays à se redresser, à se réinventer, à se relever.

Haïti n’est pas condamnée au chaos. Avec de la volonté, de l’organisation et de la transparence, il est possible d’écrire une nouvelle page. Celle d’une souveraineté retrouvée, d’un État respecté, et d’un peuple protégé.

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