Nous sommes témoins d’un génocide lent et méthodiquement orchestré sur la nation haïtienne

Nous sommes témoins d’un génocide lent et méthodiquement orchestré sur la nation haïtienne

Il n’y a plus de mots assez forts pour nommer ce que nous vivons. Parler de crise, c’est minimiser l’horreur. Parler de chaos, c’est presque poétique face à la réalité. La vérité est brutale : nous assistons, impuissants, à un génocide lent, froidement orchestré contre le peuple haïtien.

Un génocide sans chars ni bombes, mais avec des armes encore plus efficaces : l’indifférence des élites, l’impunité des gangs, l’inaction complice des gouvernants, et le silence stratégique de la communauté internationale. Chaque jour, des familles sont décimées, des enfants déracinés, des quartiers rayés de la carte. Le sang coule, la peur règne, l’espoir s’efface.

Et que fait l’État ? Il s’efface. Il abdique. Il délègue sa mission régalienne à des criminels armés. La Police Nationale, sous une direction incompétente, semble désarmée face à des bandits mieux équipés et mieux organisés. Les ministres, censés garantir l’ordre et le minimum de stabilité, se terrent ou fuient. Pendant ce temps, des centaines de milliers d’Haïtiens survivent dans des conditions inhumaines, sans sécurité, sans soins, sans école, sans pain.

Ce n’est pas un effondrement, c’est une liquidation. Et cette liquidation est méthodique. On étrangle le peuple lentement, pour qu’il ne crie pas trop fort. On désespère la jeunesse pour qu’elle prenne la mer ou rejoigne un gang. On détruit l’économie pour mieux nous rendre dépendants. Et pendant ce temps, ceux qui ont les moyens se taisent, négocient des postes, ou ferment les yeux.

Mais nous ne fermerons pas les yeux. Le Louverture restera debout pour dénoncer l’inacceptable. Car l’histoire jugera. Et ceux qui aujourd’hui détournent le regard devront un jour rendre compte de leur silence.

Le temps n’est plus aux analyses molles ni aux discours creux. Le pays meurt. Et nous devons choisir : continuer à survivre à genoux, ou nous relever pour exiger justice, sécurité, et dignité. Ce n’est pas seulement un devoir citoyen. C’est une question de survie nationale.

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