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Le plan Américain pour Haïti
“Le plan américain pour Haïti” a été évoqué par Fritz Deshommes dans son ouvrage titré ” Haïti la nation écartelée entre plan américain et projet national”. Dans ce texte l’auteur a d’abord passé en revue les nombreux problèmes qui rongent le Pays. Entre une crise politique qui perdure, une économie en constante régression, un taux de chômage élevé et la corruption qui règne sans partage… Fritz Deshommes a mis au grand jour les maux de ce pays. Par ailleurs, dans ce livre, il suggère également que l’état de délabrement physique, écologique, infrastructurel, mental, spirituel dans lequel nous nous trouvons plusieurs décennies après le 7 février 1986, constitue le résultat d’une confrontation entre deux projets de société différents à savoir le “plan Américain et le projet national.” Mais accentuons nous sur le plan Américain.
Quel est donc ce plan ? Comment se manifeste t-il?
Le plan Américain se résulte à travers tout un ensemble de projets, de politiques, de volonté des États-Unis qui se donnent pour objectif de rendre le pays économiquement dépendant exclusivement des pays étrangers et ceci à tous les niveaux.
Ce plan se manifeste en trois étapes.
Ce plan se manifeste en trois grandes étapes. D’abord, il vise à détruire l’économie Haïtienne notamment le secteur de l’élevage et le secteur agricole afin de rendre le pays économiquement dépendant des États Unis. Ensuite, l’autre étape concerne le secteur politique dans le sens que les Américains se sont emparés de l’appareil étatique Haitien dans la perspective d’appliquer les mesures et les politiques néolibérales incarnées par Margaret Thatcher et Ronald Reagan durant des années 80. Et enfin la dernière étape consiste à libérer le main-d’œuvre Haïtien avec surtout une politique de migration des haïtiens vers la région métropolitaine et aussi vers l’étranger pour garantir aux industries capitalistes une main-d’œuvre à bon marché.
Comment ce plan a-t-il triomphé ?
Aujourd’hui en regardant les faits, et la situation du pays depuis après la période de 1986 nous pouvons déduire que le plan américain a bel et bien triomphé. Pourquoi ? Parce que sur un angle macroéconomique on peut apercevoir que la production agricole s’est régressée considérablement au fil du temps, avec surtout l’expropriation de nos paysans, pour ne pas dire qu’elle est en décadence ce qui explique pourquoi nous dépendons autant de l’étranger en terme de consommation. Par ailleurs, en ce qui concerne le secteur de l’élevage il est peut productif et quasiment enexistant depuis l’abattage de nos “kochon kreyòl”, la castration de nos chèvres, et l’extermination de nos poulets par les Américains.
Aujourd’hui, l’économie du pays reste extrêmement vulnérable, elle dépend exclusivement de l’étranger, l’État octroie inlassablement des zones franches aux plus riches, pas de politiques de développement durable. Alors que politiquement nos élites politiques gouvernent pour le compte de la bourgeoisie locale et celle de l’internationale, pendant ce temps les démunis Ne cessent d’aller voir si le ciel n’est pas plus bleu ailleurs (migrer vers l’étranger).
Pourquoi ce plan a-t-il triomphé ?
En analysant cette situation nous pouvons déduire que le plan Américain a triomphé parce que malheureusement les élites politiques Haïtiennes sont de connivence avec les Américains. Dans le sens que dans la quête de la reconnaissance du blanc l’élite politique s’est donc transformée en un État néocolonial dicté et dirigé par l’idéologie de l’occident. Or, ce qui est important pour l’occident c’est le système capitaliste qui est devenu d’avantage plus rigoureux dans les années 80 avec les mesures néolibérales. Depuis les présidents qui ont gouverné le pays durant l’occupation Américaine en passant par Vincent, François Duvalier, Jean-Claude Duvalier jusqu’à René Préval Michel Martelly et Jouvenel Moïse ils ont tous travaillé pour le compte de l’occident, la bourgeoisie locale, et le système capitaliste. Donc, nos élites politiques se sont logiquement associées avec la bourgeoisie locale, les bailleurs de fonds (USAID, BID, FMI…) ainsi qu’avec le gouvernement Américain pour formenter un conplot contre la masse populaire dépourvue de moyens économiques et esseulée , contrainte par des lois et des appareils répressifs (l’armée, la police…).
À suivre
Sébastien Estira
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