Un soldat dominicain tue un haïtien sans papiers à la frontière commune
Un soldat dominicain tue un haïtien sans papiers à la frontière commune.
Un sous-officier dominicain a abattu lundi un haïtien clandestin qui aurait tenté de l’attaquer avec un couteau après que le soldat aurait refusé d’être soudoyé pour lui permettre, ainsi qu’un autre haïtien irrégulier, d’entrer dans le pays.
Selon un rapport militaire auquel Efe a eu accès, le sergent de l’armée Pedro Galvá Jiménez, responsable du poste de surveillance situé à Colonia Libertador La Bomba, dans la province de Dajabón (nord-ouest), “a été contraint de tirer sur l’un des sans-papiers”.
Le soldat a été blessé à la main gauche, prétendument causé par l’un des Haïtiens qui l’ont attaqué.
Selon ces informations, il a été soigné dans un centre médical de la municipalité de Dajabón et de là, il a été transféré au camp du dixième bataillon de l’armée, auquel il appartient.
Le document a assuré que l’événement s’est produit vers 12h00 heure locale (16h00 GMT) lorsque le sous-officier effectuait une surveillance de routine dans la zone et a détecté les deux Haïtiens, qui ont proposé de les laisser passer en territoire dominicain en échange de 300 pesos (quelque chose de plus cinq dollars).
“Lorsque le sergent n’a pas entamé de négociations avec eux, ils sont venus vers lui pour prendre son fusil M-16 et l’ont attaqué avec un couteau, pour lequel le sergent susmentionné a dû tirer sur l’un des sans-papiers”, indique le rapport.
Vendredi dernier, le commandant général de l’armée de la République dominicaine, Julio Florián Pérez, a assuré que les forces armées avaient déployé 7 200 soldats à la frontière avec Haïti et jusqu’à présent cette année, ils ont intercepté et renvoyé dans le pays voisin plus de 38 000 Haïtiens qui ont traversé illégalement la division territoriale.
Florián a assuré que la surveillance aérienne, maritime et terrestre sera maintenue afin de «garantir toute la sécurité», en raison de la situation sociopolitique que traverse actuellement Haïti.
De même, il a averti que «la persécution contre les sans-papiers qui effectuent des travaux agricoles et de construction va commencer à être régularisée, les autorités ayant accordé une grâce à ces personnes à la suite de la pandémie de coronavirus.
La frontière entre les deux pays est le moyen le plus rapide pour les Haïtiens d’entrer en République dominicaine sans les documents requis.
En plus des soldats, la République dominicaine maintient des chars et des avions de combat Super Tucano à la frontière.
Haïti traverse une crise en raison de la confrontation entre le président du pays, Jovenel Moise, et l’opposition qui réclame la démission du président, considérant que son mandat a pris fin le 7 février.
Moise rejette catégoriquement cette position et réitère qu’il a pris ses fonctions en 2017 pour un mandat de cinq ans qui se termine en février 2022
Sources: EFE , Listin Diario avec Lelouverture
Facebook Comments