
Marriantha Méroné : un cas emblématique de dérive administrative
Marriantha Méroné : un cas emblématique de dérive administrative
Marriantha Méroné, ancienne responsable du Centre de Réception et de Livraison de Documents d’Identité (CRLDI) de Pétion-Ville, se retrouve une nouvelle fois au cœur d’un scandale. Déjà citée dans un rapport de l’ULCC en septembre 2024 pour enrichissement illicite, elle est de nouveau pointée du doigt dans un second rapport publié le 8 mars 2025, cette fois pour complicité dans un détournement de fonds publics.
Selon les premières investigations, Mme Méroné aurait perçu indûment entre 180 000 et 200 000 gourdes tous les trois mois, même après son transfert du service de l’Immigration. Les dépôts suspects sur ses comptes atteindraient 44,5 millions de gourdes, bien au-delà de ses revenus légaux estimés à 14,4 millions. Ses explications, mêlant prêts familiaux et petites activités commerciales, ont été jugées peu convaincantes. La Capital Bank a d’ailleurs résilié ses comptes pour activités suspectes.
Dans le second dossier, l’ULCC accuse Stéphane Vincent d’avoir détourné 3,6 millions de gourdes en timbres non acquittés, avec la complicité de plusieurs responsables, dont Méroné. L’ULCC recommande à nouveau des poursuites judiciaires.
Le cas Marriantha Méroné soulève une question fondamentale : comment expliquer que des individus déjà indexés dans une enquête pour corruption continuent à circuler librement dans l’administration sans aucune sanction ? Ces dossiers illustrent non seulement les failles dans les mécanismes de contrôle, mais surtout une culture d’impunité qui gangrène les institutions publiques.
Si rien n’est fait, Marriantha Méroné ne sera qu’un nom de plus sur la longue liste des agents de l’État soupçonnés, jamais inquiétés.
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