Fritz Jean ou l’art de brouiller les cartes

Fritz Jean ou l’art de brouiller les cartes

Haïti est à un tournant trop important pour qu’on continue à jouer à cache-cache. Les enjeux sont clairs, les besoins sont urgents, et les masques doivent tomber. On attend des responsables politiques de la clarté, de la cohérence et surtout, du respect envers le processus collectif.

Fritz Jean, lui, avance à contre-courant. Depuis son entrée au Conseil Présidentiel de Transition, il semble plus préoccupé par le contrôle que par la construction. Il a trahi la confiance de ceux qui l’avaient soutenu, préférant les manœuvres personnelles à l’engagement partagé.

Aujourd’hui, il dénonce certaines nominations diplomatiques, accuse le ministère des Affaires étrangères d’opacité. Mais il oublie qu’il a lui-même soutenu, sans transparence ni débat, la nomination de Myrtha Désulmé à l’OEA. Un geste fait dans le silence, exactement comme il reproche aux autres de le faire.

Ces nominations passent pourtant par le Conseil des ministres, où il siège. S’il avait quelque chose à dire, il pouvait le faire. Il ne l’a pas fait. Et soudain, il parle. Pourquoi maintenant ? Peut-être parce qu’il supporte mal la montée en puissance d’un ministre comme Harvel Jean-Baptiste, rigoureux, structuré, et respecté.

La critique n’est pas un problème. Ce qui dérange, c’est l’hypocrisie. Le double jeu. Les discours qui changent selon les intérêts du moment.

Haïti n’a plus de temps à perdre avec ça. Le pays a besoin de vérité, d’engagement sincère et de dirigeants capables de mettre l’intérêt collectif au-dessus de leur ego.

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