Éditorial : Didier Fils-aimé face à la boîte de pandore
Didier Fils-aimé face à la boîte de pandore
Le nouveau Premier ministre est-il conscient de l’immensité de la tâche qui l’attend ?
Accepter le poste de Premier ministre dans la conjoncture actuelle équivaut à écouter la boîte de Pandore, c’est à dire, il sait déjà que ses actions ne seront pas sans conséquences ; mais en tant qu’homme d’État, il a l’obligation d’affronter les problèmes et de s’attaquer au chantier, à l’immense chantier politique, économique, social, sécuritaire.
Cependant au milieu des urgences, il y en trois que ne peuvent pas attendre
1) Préparer le terrain pour des élections redibles, inclusives et transparentes afin d’entendre la voix d’un gouvernement légitime fondé sur le suffrage universel.
2) une réponse coordination pour lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes afin de permettre à ceux qui ont dû abandonner leur foyer de rentrer chez eux en toute sécurité.
3) cohésion et discipline au sein du gouvernement et avec le Conseil Présidentiel de Transition dans le respect de la constitution et des dispositions de l’accord du 3 avril…
Pour parvenir à ces résultats dans les délais impartis en vue de mettre fin à la trop longue et tragique transition, Alix Didier Fils-aimé doit faire tout d’abord la sourde oreille aux champs des sirènes et prioriser l’essentiel : Haïti.
Je n’ai pas besoin de rappeler au locataire de la Primature la force attractive de la tradition, déclenchant celle basée, construite sur les non valeurs, le vice, la corruption. Les soldats de la corruption ne baisseront pas les armes aussi facilement si l’exemple ne vient pas d’en haut, si les principes de bonne gouvernance ne sont pas appliqués dès les premiers jours.
Pour le moment, Le Louverture se positionne en observateur silencieux, invisible dans l’attente des signes avant-coureur de lueur de changement.
Il ne s’agira pas de miracle, mais d’amour profond pour son pays, de sentiment d’appartenance ; C’est la manifestation qui traverse la conscience agitée et qui fait la différence.
On n’accepte pas un poste de grande responsabilité sans en mesurer les paramètres ; on n’ouvre pas une boîte de pandore sans savoir qu’elle posera des problèmes imprévus.
Gouverner c’est Prévoir.
Bonne chance au PM Alix Didier Fils-Aimé et à Haïti.
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