Affaire Peterson/Stéphanie: Le CNSCA invite les medias et les journalistes à faire preuve de plus de professionnalisme
Affaire Peterson/Stéphanie: Le CNSCA invite les medias et les journalistes à faire preuve de plus de professionnalisme
La scène a fait la une des réseaux sociaux, alors que les allégations sont montées de toute pièce par celui qui a été le premier reçu au micro de la station de radio, sa supercherie passerait comme une lettre à la poste, si les journalistes de l’émission n’avaient pas utilisé le droit de réponse, pour faire un face à face entre l’accusateur et l’accusée. Mais cette dernière subira les conséquences de cette farce qui inquiètera même la Direction centrale de la police judiciaire (DCP)J. Ce lundi 3 juillet, le Conseil National de la Société civile Ayitienne publie une note pour appeller à la vigilance, et du côté des médias et du côté du public.
Le Louverture retranscrit la note telle qu’elle a été publiée.
LE CONSEIL NATIONAL DE LA SOCIÉTE CIVILE AYITIENNE (CNSCA) INVITE LES MÉDIAS ET LES JOURNALISTES À FAIRE PREUVE DE PLUS PROFESSIONALISME DANS L’EXERCICE DE LEUR MÉTIER ET DEMANDE À LA JEUNNESSE DE FAIRE PREUVE DE VIGILANCE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX.
Le Conseil National de la Société civile Ayitienne (CNSCA) déplore l’incident survenu sur les ondes de la Radio Caraïbes la semaine écoulée oú un dénommé Peterson Théophin a fait des allégations graves contre une jeune femme dénommée Stéphanie Joseph. En effet, cette scène de théâtre où Peterson Théophin s’est fait passer pour victime en accusant Stéphanie Joseph d’avoir volé une enveloppe contenant son passeport et deux mille cinq cents dollars américains aurait pu coûter la vie à la jeune femme.
En ce sens, le Conseil National de la Société civile Ayitienne invite les medias et/ou les journalistes à faire preuve de plus professionnalisme dans l’exercice de leur métier. Trop souvent, par manque de responsabilité professionnelle, les journalistes contribuent à la destruction de l’image et la réputation des gens et entrainent des dégâts énormes et irréparables à travers des accusations montées de toutes pièces sur les ondes, alors qu’une petite entrevue « off the record » de quelques secondes avec le/ la concerné-e avant de lui donner le micro pourrait éviter de pareils dégâts.
S’il est vrai que le droit de réponse est une forme de justice dans le milieu médiatique, il n’en demeure pas moins que les traumatismes causés sont souvent irréparables pour la personne qui a subi cette situation. Tout en reconnaissant le travail considérable effectué par les journalistes haïtiens, le Conseil National de la Société Civile Ayisyennes (CNSCA) demande instamment à ces derniers de corriger ces erreurs qui ne font que discréditer la corporation des journalistes.
Le CNSCA dénonce la légèreté avec laquelle la Société haïtienne traite l’affaire, ridiculisant la jeune femme. En se présentant à la radio pour se défendre des allégations faites à son égard, Stéphanie Joseph a été la cible de propos sexistes et discriminatoires. C’est inacceptable! L’on ne doit réfuter catégoriquement les explications d’une femme qui a été accusée d’avoir volé et qui voulait clamer son innocence juste parce qu’elle est une femme. Au regard de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ratifiée par l’Etat haïtien, cette pratique discriminatoire doit-être bannie dans la société.
Par ailleurs, le Conseil National de la Société civile Ayitienne est conscient de la force que représente les plateformes sociales dans la dynamique de développement de nos jours. L’on peut utiliser les réseaux pour faire des avancées considérables dans sa vie personnelle, dans son institution ou sa communauté. Cependant, ces outils technologiques de communication de masse sont une arme à double tranchant, ils peuvent du meilleur comme du pire. Si l’on peut construire une bonne réputation à partir des réseaux sociaux, l’on peut aussi y être victime d’incidents malheureux qui anéantissent toute sa carrière, sa réputation et même sa personnalité.
De ce fait, le CNSCA demande aux jeunes, surtout les jeunes filles à faire preuve de vigilance sur les réseaux sociaux, car trop de gens de mauvaises intentions utilisent les plateformes sociales pour détruire les autres. Il faut faire des choix judicieux en matière de relations interpersonnelles. La prudence peut limiter les dérives! Les réseaux sociaux constituent un élément incontournable dans le processus de développement, il faut savoir profiter de ses atouts, ses avantages, en faire bon usage et du même coup éviter ses inconvénients.
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