L’ULCC reproche à Léon Charles sa mauvaise gestion, l’ex DG de la PNH répond.
L’ULCC reproche à Léon Charles sa mauvaise gestion, l’ex DG de la PNH répond.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a publié un rapport en fin de semaine. Le document de 25 pages présente le résultat d’enquêtes sur 10 institutions, dont certaines municipalités comme celles de Saint-Raphaël, Petit Goâve, Fort-Liberté, et Anse Rouge. Les conclusions vont de l’abus de pouvoir et aux actes plus graves de détournement de fonds et de biens de l’État. Alors qu’une des Facultés de l’UEH et la loterie nationale y sont également indexées, les enquêteurs ont aussi pointé du doigt l’ex-Directeur de la PNH pour mauvaise gestion de fonds publics. M.Léon Charles estimant que “les conclusions du rapport sont hâtives, tendancieuses et frappées de partialité” publie une note pour donner une réponse à L’ULCC.
Dans le rapport, M.Charles est accusé d’avoir omis d’informer les responsables des ressources humaines et d’autres personnes au sein de la police nationale, des officiers et des employés civils qui avaient pris leur retraite, ou avaient été licenciés, qui n’étaient plus éligibles à une allocation sur leurs cartes de débit. Une erreur qui a causé, pour la période de décembre 2020 à février 2021, un manque à gagner d’environ dix-huit millions deux cent quarante mille gourdes, (18 240 000) indique le rapport. Le chef de L’ULCC M. Hans Jacques Ludwig Joseph souhaite que l’ancien directeur de la PNH soit auditionné, que les commissaires du gouvernement fassent un suivi parce que les lois ont été violées. Les enquêteurs précisent que la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif, est tenue par la loi d’être contactée au sujet de certaines dépenses.
À travers une note, l’ex Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti réagit en apportant les clarifications suivantes.
–L’ULCC a considéré seulement trois mois, de Décembre 2020 au février 2021 pour initier son enquête alors qu’elle devrait s’étendre à partir de la première année de la distribution des cartes de débit qui remonte à l’année 2008, soit plus de 14 ans et sous l’administration de 6 directeurs généraux qui ont dirigé l’institution policière de 2008 à 2022.
-La disparité relevée dans la comparaison des rapports de la Banque Nationale de Crédit et des listes fournies par la PNH ne pourrait permettre de conclure que les fonds déposés sur les cartes des prétendus absentéistes aient été empochés par l’ex DG Léon Charles lui-même ou par tout autre Directeur général l’ayant précédé å cette fonction.
-Les enquêteurs de l’ULCC ont choisi la méthode d’échantillonnage pour conclure qu’un seul DG est coupable de faute de gestion, alors que cette approche aurait
dû leur permettre de recueillir des renseignements sur les 14 ans d’octroi de cet avantage, afin de tirer des conclusions sur l’administration de la PNH en général.
Il poursuit en affirmant que la découverte de l’ULCC et de la Cour Supérieure des Comptes peuvent aider à corriger et à assainir les finances de l’institution, et rendre automatique la radiation des listes des bénéficiaires du personnel révoqués, suspendus, démissionnaires ou décédés. Mais le fonctionnaire d’État se dit victime d’une campagne de dénigrement depuis sa démission de la direction générale de la PNH. Il mentionne pour principales responsables certaines organisations de la société civile, en connivence avec des chefs de gangs armés et des cadres de l’institution policière.
M. Léon Charles a démissionné de la direction générale de la PNH depuis l’année dernière et est actuellement affecté à l’Organisation des États américains à Washington. Les découvertes sur son administration sont parmi les moins flagrantes. Le rapport cite un certain nombre de personnalités bien connues, des maires, le chef de la loterie nationale, un membre actuel du conseil d’administration de la Banque centrale, l’agence de réglementation du gouvernement. Certaines accusations plus graves concernaient des prêts du Fonds de développement industriel, accordés sur la base du favoritisme politique et qui n’ont pas été remboursés. Dans d’autres cas, M. Hans J. L. Joseph demande des poursuites pénales pour trafic d’influence, détournement de fonds publics et autres actes de corruption.
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