Dossier Jean Carl Albert BELLERICE : AFIN QUE NUL NE PRÉTEXTE IGNORANCE.

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Dossier Jean Carl Albert BELLERICE : AFIN QUE NUL NE PRÉTEXTE IGNORANCE.

Objet : « INFORMER », « DENONCER », et personnellement « ADRESSER MES EXCUSES » à tout un chacun que ma conduite a choqué.

Je, soussigné, Jean Carl Albert BELLERICE, reconnais avoir pris connaissance d’une grande agitation autour de la divulgation de certaines actualités susceptibles de déranger et propres à élargir de plus grandes confusions plutôt que de rechercher une résolution propre, stable, garantissant une communication facilitée et une haute compréhension mutuelle.
Que s’est-il réellement produit ?

Il me semble inconvenant que des bribes de conversation, animées dans la seule intention de nuire, soient utilisées en dehors de son contexte d’ensemble. Je me donne cette obligation de rétablir la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre !
Le mercredi 04 mai 2022, au retour en classe à 10h30 a.m., je me suis rendu en 9e AF pour dispenser mon cours de biologie comme à mon habitude. Parvenu au couloir qui dessert l’accès aux salles de classe, je suis tombé sur une traînée d’eau impossible à traverser sans y mettre le pied et susceptible de provoquer de déplorables chutes. Telle fut grande ma surprise de faire, de surcroît, le constat d’un vandalisme de l’espace du bureau du professeur : dessus de table, journal de classe, planche à dessins et feuille de présence éclaboussés, même une fraction d’une brosse à dents est déposée au pied du bureau. À maintes reprises et dans des intervalles de temps améliorés, la classe entière fut interrogée mais personne n’a rien fait ni rien vu. On ne sait rien !

Cet acte de détérioration de la salubrité de la bulle de l’enseignant n’étant pas à son premier coup d’essai et les remarques de motivation aux enfants dans l’optique de maintenir un milieu de travail assaini se révélant récurrentes, je choisis de leur confier un temps de conciliabule car il s’était établi entre eux une inébranlable collusion et une volonté farouche de se tenir dans le plus total mutisme et ainsi se souscrire à cette obligation d’informer sur l’identité du coupable. Même leur évacuation sur la cour n’a rien produit comme effet. À l’heure habituelle du renvoi, il leur a été suggéré de passer par le biais d’un parent afin de renseigner l’administration sur cet élève fautif. Le miracle ne se produit guère !
Le lendemain, le jeudi 05 mai 2022, à la rentrée à 8h a.m., avant le début de leur cours de créole, je me suis rendu dans la classe et leur ai adressé à nouveau la même question. Ils sont demeurés imperturbables. Je leur formulai alors le risque encouru de se voir à nouveau punir. Ils n’en démordent point ! Je les invitai alors à quitter l’enceinte de la salle de classe : leur entêtement étant plus grand que d’ordinaire. Je ne fléchis pas non plus. À un renouvellement de mon interrogation sur l’identité du fauteur de troubles, encore et toujours le même refuge dans une implacable loi du silence. Un bref instant après, une élève de la classe, Ann Christy JOACHIM, dont la marraine, Mme Dominique JOANNIS DECEMBRE, qui s’était d’abord présentée au téléphone tôt le matin comme sa mère avant de rencontrer mon refus d’adhésion à cette allégation, puis à son juste titre, brise le silence, non pas pour informer mais pour revendiquer son droit à l’ignorance, droit qui serait respecté s’il n’y avait cette teinte d’arrogance et cette insistance effrontée. Le cours des choses, dès cet instant, a basculé.

Je vous épargne le flot d’inepties qui a suivi. Des propos désagréables mais impossibles à effacer. Regrettable circonstance sans avantage pour le système éducatif. Une amère contrariété. Néanmoins, une situation qui, au moyen d’une franche communicabilité, se solderait par une issue produisant deux parties gagnantes. La manipulation des informations sans la prudence des conséquences conduit au risque du déferlement de passions aveugles susceptibles de favoriser le fanatisme déchaîné et ainsi cultiver la plus farouche intolérance. Certes, les propos se sont révélés désagréables, très désagréables, inappropriés au statut qui correspondait au mien. Un dépassement de soi, évidemment, aurait maintenu l’ordre des choses. Toutefois, toute défaillance de la raison n’écarte point toute justesse de la bonne intention. Retenez que pécher en paroles est mal ; condamner par vengeance paraît bien pire, surtout lorsqu’elle est préméditée. Moins d’une quinzaine de minutes après le départ de la jeune élève, une délégation de la classe s’est présentée à moi tandis que je dispensais en S4 mon cours de SVT. Que dois-je comprendre et retenir ? Le piège ayant été refermé sur moi, les langues se sont déliées. Naïvement, j’ai autorisé la reprise des cours.

Les enseignants ne pardonnent-ils jamais ? Les directeurs, sont-ils épargnés des assauts irréfléchis, irraisonnés, malveillants, dénigrants, calomniateurs, irrévérencieux ? Qui défend la cause de ceux que l’on accuse, avec préjugés, de bourreaux, trop souvent à tort ? Quelle limite supportent sensibilité, personnalité, sacerdoce et sacrifice de ceux dont la tâche ardue est d’éduquer ? La valeur morale d’un acte ne prend-elle pas en compte son utilité dans le bénéfice des mesures préventives même drastiques, au point de se confondre avec des châtiments ? Pourquoi uniquement courir après le tort là où services désintéressés, assistance soutenue, surprotection, conseils avisés profitent à tout un chacun de la communauté que nous desservons ? La reconnaissance, me semble-t-il, se reconvertit en ingratitude absolue !
Nous combattons avec efficacité la perdition scolaire. L’élève a-t-elle été renvoyée en dépit de maintes convocations de parents ou responsables, réitérées mais non honorées ? A-t-elle été brusquée ou très sagement été conseillée de ne point se laisser entraîner dans des jeux interdits au sein de l’établissement, influencée par un élève du S4 lorsqu’elle n’appartient qu’à la 9e AF ? Quel portable avait immortalisé les propos désobligeants qu’elle proférait la veille sur la cour de l’école et pour lesquels je suis personnellement descendu lui signaler de se ressaisir, sans propos violents, sans agressivité dans la voix ni emploi de termes insultants ? Personne n’a, jusque-là, observé ma patience. L’élève ne fréquente notre établissement que depuis trois (3) mois et multiplie les infractions. Elle se comporte en parent de son parent, en responsable de son responsable. Elle nous a rejoints au mois de février 2022 ! Nous l’avons intégrée après une rencontre avec sa supposée grand-mère et tutrice, Mme Gertrude SEJOUR, et qui avait avisé que sa petite fille n’attendait que sa résidence pour quitter Haïti. Nous l’avons intégrée et respectée et déconseillons toujours aux parents et aux responsables d’apporter aux élèves cette certitude de départ susceptible de provoquer un déplorable désintérêt pour leur propre scolarité. D’ailleurs, à ce propos, le jour de l’incident, la rencontre avec Mme DECEMBRE fut moins bien courtoise et nous nous sommes séparés sur des menaces d’elle, à peine voilées, devant témoins, alléguant qu’elle connaissait personnellement le ministre. Au cours de ces trois (3) mois, elle a piqué deux crises respiratoires majeures à l’école. Qui l’a donc soignée, en toute urgence, même sans avoir été avisé par ses responsables ? Vous ne devinez pas ! Celui-là même qu’elle conduit aujourd’hui à la potence. Ma patience salutaire dans l’accomplissement de ma fonction et l’accompagnement des élèves ne doit pas être écartée par une unique minute de bande sonore. Un enregistrement à mon insu, hautement défavorable et à ma situation et à ma personne, réalisé en dérogation aux prescrits. Jamais, au grand jamais, je n’ai eu recours à des sévices corporels envers mes apprenants que je respecte malgré l’ambiguïté de la situation. Je l’avais oublié ; je réapprends cela, à mes dépens : La reconnaissance est une lâcheté.
Par ailleurs, ma surprise fut grande à l’audition d’une émission quand je me suis heurté à un abject mensonge forgé de toutes pièces. La dame qui s’est manifestée et se prétend être la mère de la jeune fille qui a été brusquée, dommage sous le coup impatient d’une rouge colère, n’a rien à voir avec elle. Elles ne se connaissent même pas ! La prétendue mère intervenue à la radio ne connaît nullement la jeune fille brusquée. La dame ne connaît point cette élève ayant intégré l’école cela ne fait que trois (3) mois ! Cette dame, Mme Tamara THOMAS, mère de Daphney CHERY, une tout autre élève de la 9e AF, accuse une dette très importante envers l’économat et a choisi de se greffer sur cette opportunité à ses yeux pour se soustraire à ses obligations de payer et en dépit de ses nombreuses négligences, sa fille n’a pas été renvoyée pour non-paiement de la scolarité. Quelle ingratitude ! Seulement pourquoi un tel déchaînement d’hostilités ? Je suis noyé dans un satanique imbroglio.
À chercher à me préserver de trop de subterfuges, j’ai été rattrapé par une ruse farouche. La rumeur s’enfle, cependant que personne ne s’interroge et sur le choix délibéré d’une enfant de quitter l’espace physique d’une institution qui la protège par ce temps inquiétant d’une insécurité généralisée et sa pleine préméditation à détenir un enregistrement à des fins orientées vers le chantage et le dénigrement. Hélas, oui ! J’apparais semblable à la Russie aux yeux des dirigeants occidentaux. Je suis plébiscité, sans recours, par des sanctions sans objectivité. Selon révélations et observations, il y a eu assassinat de notre président… l’enquête se poursuit ; mais, mon impair mérite la mise à mort publique.
L’ascension des uns, le piétinement des autres !

Je porterai mon nom telle une fière couronne impériale et non comme la couronne d’épines du supplicié que je suis devenu. J’ai été utile, je le demeurerai. Je me suis impliqué corps et âme, encore et toujours, en dépit de profondes incompréhensions. Les gens qui déclenchent ces hostilités sont souvent ceux qui refusent d’honorer leurs dettes envers l’économat de l’école. Il faut bien un bouc émissaire pour l’expiation de tous les maux de l’humanité. J’appréhende une déchéance du système éducatif haïtien avec ce très mauvais précédent. Les rapports entre professeurs et élèves, direction et parents deviendront si prudents qu’une angoissante incommunicabilité risque d’être instaurée. Quant aux « traitements inhumains » fantômes et fallacieux dont parle le MENFP, ce ne sont que leurs propres sanctions à mon endroit, sans que je ne sois jamais sollicité par ses hautes instances inquisitrices ni sans m’informer de la durée de son impitoyable peine. Le sigle est ainsi redéfini en Ministère de l’Exclusion Nationale et du Fanatisme Populiste. Je proteste contre et conteste ces décisions draconiennes. Mais Bravo ! Vous avez gagné !

Mea culpa ! Mea culpa ! Mea maxima culpa !
Mon silence et ma sage retraite se révèleront éloquents.

Jean Carl Albert BELLERICE