Frantz Elbé : un héritage complexe entre avancées sécuritaires et sacrifices personnels

Frantz Elbé : un héritage complexe entre avancées sécuritaires et sacrifices personnels

Frantz Elbé, à la tête de la Police Nationale d’Haïti (PNH), n’a pas échappé aux critiques, parfois sévères. Cependant, près d’un an après son départ, il demeure l’un des derniers chefs à avoir résisté face au chaos.

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Malgré des moyens limités, le haut commandement de la PNH a mené des actions décisives : selon le rapport de la Cellule de communication, 701 armes ont été saisies, 161 otages ont été libérés, et des sites stratégiques comme l’aéroport et le terminal de Varreux ont été sécurisés. Il a aussi neutralisé des figures du banditisme, telles que Ti Izo, Makandal, Ti Grèg, Alex, Ti Junyò, Ti Peter et Ti Kamakak, réduisant l’influence des gangs dans certaines zones sensibles.

Grâce à l’assainissement du haut commandement, la PNH a récupéré 220 millions de gourdes et amélioré les conditions des policiers, bien que des défis demeuraient. Cependant, entre janvier et avril 2025, un rapport du ministère des Finances révèle que 334,35 millions de gourdes ont été allouées à la PNH sous l’actuel directeur général. Pourtant, malgré ces moyens accrus, la situation s’est détériorée, les gangs contrôlant désormais 90 % de la capitale.

Après le départ d’Elbé, aucune action n’a été prise pour maintenir ou renforcer le haut commandement qu’il dirigeait, responsable de plusieurs avancées sécuritaires. Cette rupture a précipité la perte de contrôle de nombreuses zones stratégiques et intensifié la crise.

Dans la diplomatie, Elbé a joué un rôle clé, en multipliant les rencontres et les séances de travail à l’international en prévision du déploiement de la force multinationale. Il a su solidifier les partenariats avec plusieurs agences internationales et renforcer les relations avec plusieurs pays pour assurer un soutien international à ses efforts.

Son engagement a coûté cher : sa maison a été incendiée par des gangs. Même après son départ, il a continué à défendre Haïti au sein de l’OEA, prouvant que son travail n’était pas seulement une gestion sécuritaire, mais un véritable engagement pour le pays.

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