COPROCOP : qu’est devenue la coopérative des policiers par Frantz Elbé ?

COPROCOP : qu’est devenue la coopérative des policiers lancée par Frantz Elbé ?

Dans le souci d’améliorer les conditions de vie des policiers haïtiens, l’ancienne direction de la Police Nationale d’Haïti (PNH), dirigée par Frantz Elbé, avait initié plusieurs réformes à caractère social et économique. Parmi les mesures phares figuraient l’augmentation des salaires, la revalorisation de la prime de risque, l’octroi régulier de gratifications, ainsi qu’un décret prévoyant une indemnisation en cas de blessure ou de décès en service. Un plan de carrière avait également été mis en place pour offrir de meilleures perspectives d’évolution aux agents.

Dans cette dynamique, la création de la Coopérative de Production et de Commercialisation des Policiers (COPROCOP) s’inscrivait comme un outil de solidarité économique destiné à renforcer le soutien mutuel au sein des forces de l’ordre.

La coopérative, enregistrée le 5 septembre 2022 au Conseil National des Coopératives sous le numéro NoE-10-PROC/01-2022-041, avait tenu sa première assemblée générale constitutive quelques mois plus tôt, le 26 mai 2022, à la salle de conférence de la Direction Générale de la PNH. Cet événement avait réuni des membres du haut commandement, des représentants des dix départements du pays ainsi que des unités spécialisées.

Conçue comme un outil d’entraide et de stabilité financière, la COPROCOP visait à répondre aux besoins spécifiques des policiers en leur permettant d’épargner, d’investir collectivement et d’accéder à certains services de base. Le projet se voulait à la fois économique et humain, dans un contexte où les agents doivent souvent faire face à une précarité persistante.

Cependant, depuis le départ de Frantz Elbé à la tête de l’institution, le projet semble avoir été mis en veille. Aucune annonce officielle n’a été faite concernant sa continuité, et le silence des autorités actuelles entretient une forme d’incertitude parmi les membres du corps policier. Plusieurs d’entre eux s’interrogent sur le sort de cette initiative, à laquelle ils avaient pourtant accordé beaucoup d’espoir.

Dans les rangs de la PNH, certains appellent aujourd’hui à une relance du projet. Pour eux, la COPROCOP représente une réponse concrète aux difficultés économiques du personnel et pourrait contribuer à renforcer la cohésion au sein de l’institution. La relance de la coopérative est perçue comme un geste symbolique fort en faveur du mieux-être des policiers et de la reconnaissance de leur engagement quotidien.

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