Le MSPP lance un appel de solidarité pour pouvoir lutter contre une éventuelle propagation du choléra.

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Le MSPP lance un appel de solidarité pour pouvoir lutter contre une éventuelle propagation du choléra.

La mauvaise nouvelle a été annoncée en fin de semaine, un cas de choléra a été enregistré. Ce dimanche 2 octobre, le bureau de communication de la Primature a convoqué la presse sur la question. Lors de cette conférence de presse à Musseau, le Ministre de la Santé publique et de la Population, Dr Alex Larsen expose la situation, il était accompagné de M. Lauré Adrien Directeur général dudit ministère, de Mme Emmelie Prophète, ministre de la Culture et de la Communication d’Haïti  et de M. Guito Édouard principal responsable de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA) qui expliquent les risques qu’encourent la population, si elle n’a pas accès à l’eau potable, aux services d’expertises des agents de santé, et aux soins médicaux en cas de contamination.

Dr. Alex Larsen, a annoncé la détection de deux cas de choléra, l’un à Savane Pistache/Decayette dans la commune de Port-au-Prince et l’autre à Brooklyn dans la commune de Cité Soleil. L’une des détections est post-mortem, tandis que pour l’autre, le malade est en salle de soin. Face à cette période de trouble, où les rues sont souvent barricadées, ministre appelle à la collaboration de la population, pour prendre “les dispositions nécessaires telles que: La recherche active communautaire de cas similaires, la gestion des cas, la réponse communautaire“.

Le Directeur général du MSPP Dr. Laure Adrien intervient en ces termes: Le mois dernier le ministère de la santé publique et de la communication célébrait les trois ans sans le choléra en Haïti, nous avons parlé d’élimination ça voulait dire qu’il n’y avait pas de transmission interhumaine mais le microbe du choléra existait encore dans la nature, il attendait une occasion ou n’importe quel l’autre problème pour accoucher d’une situation d’urgence notamment le problème d’accès à l’eau potable. Avoir accès à l’eau potable veut dire que l’eau peut arriver dans les communautés , mais aussi que les communautés peuvent aller chercher l’eau, d’où la nécessité de permettre à toutes les zones qu’il ne sont pas encore toucher par le choléra d’avoir un couloir qui permettra l’arrivée de l’eau potable.

Pour le moment, on a identifié deux petits foyers de choléra, l’un à cité soleil et l’autre à Carrefour feuille. C’est-à-dire deux zones qui ne sont pas tout à fait proche l’une de l’autre. Ce qui amplifie le problème. Nous devons déployer des professionnels sur le terrain pour les permettre d’identifier la source de la maladie de manière à prendre des mesures pour encercler cette zone et empêchér la maladie de se propager davantage. Le choléra est une maladie à transmission facile, tout comme sa transmission est facile, son traitement l’est aussi , néanmoins que le malade ait accès à des soins, et le choléra est une maladie facilement mortelle.

Tout ce qui ont l’habitude de faire face à cette situation savent comment s’y prendre, mais pour les professionnels de santé, avoir accès aux zones pour établir des stratégies est très important. Le ministère lance un appel de solidarité à tout le monde, parce que le choléra n’épargne personne. Notre seule chance c’est de permettre à ceux qui sont infectés d’avoir accès à des services de soins le plus rapidement que possible, afin d’empêcher la déshydratation du malade qui pourrait conduire à un décès.

Actuellement nous n’avons recensé plusieurs cas de choléra, mais la propagation de cette maladie est très rapide et très dynamique, il y a 7 décès suspects , malheureusement tous les cas ne se sont pas produits à l’hôpital, la particularité de ces décès c’est que ce sont des gens qui meurent dans leur communauté, avec le vomissement , la diarrhée , et on n’a pas pu les transporter à l’hôpital. Le message c’est de permettre à ceux qui sont infectés par cette maladie, de se rendre en urgence à un centre de santé le choléra n’est pas une fatalité mais il pourrait facilement le devenir, si le malade n’est pas pris en charge de manière urgente. Le ministère de la santé publique et de la population sollicite la libération des accès d’urgence, des routes vers des centres de soins.

De son coté le Directeur de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement expose le défit de la distribution d’eaux potables alors que l’accès au carburant est bloqué: La DINEPA à deux sources d’alimentation en eau potable, par gravité et par camion citerne. Dans le cas, finalement vous devez traiter l’eau au PHP, un produit chimique à forte concentration du chlore. D’abord pour alimenter la population il faut le faire par pompage, ce qui nécessite un grande puissance, venant de groupes électrogènes qui consomment par heure entre 8 à 12 galons de diesel. Nos fournisseurs ne peuvent pas aller chercher le carburant, car les routes sont dangereusement accessibles.

L’autre moyen pour nousd’alimenter la population c’est ce que nous appelons le water trucking, c’est-à-dire les camions citerne peuvent amener l’eau dans des points déterminés. Là encore il faudrait du carburant pour approvisionner nos camions citerne et ceux qui sont loués pour ce service. Mais une fois l’eau arrivée sur place dans un réservoir, il faut encore la traiter de manière à la rendre potable. Le DINEPA, lance un message à la population pour permettre au camion citerne et aux employés de l’institution se circuler. Au moment où l’on parle, nous avons trois forages pour alimenter les habitants de Cité Soleil, mais ils sont dysfonctionnels à cause du problème de carburant.

La DINEPA est apolitique. Nous distribuons l’eau et chez les partizans politiques et chez les membres de l’opposition. Nous demandons à tous de contribuer afin de permettre que l’eau arrive dans toutes les communautés. Recemment, nous avions 60 tonnes de produits chlorés qui devait arriver aux Cayes, pour être utilisé dans le traitement de l’eau de tout le Grand Sud, c’est à dire le Sud-est, le Sud, le Grande Anse. Ces produits ont été interceptés et ne sont pas arrivés à destination.

Les recommandations plus que vitales en cas d’une nouvelle épidémie: Pour éviter d’attraper le choléra, le MSPP recommande à tout un chacun de prendre toutes les mesures d’hygiène adéquates à savoir : le lavage des mains, la consommation d’eau potable, soit de
l’eau bouillie, soit de l’eau traitée avec un produit chloré, la protection des aliments, l’utilisation de latrine pour la défécation.
Toute personne présentant une diarrhée aigüe, doit se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche. Le Ministère gardera la population informée de l’évolution de la situation et invite tout un chacun à la vigilance.

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