
Frantz Elbé un héritage complexe marqué par des avancées sécuritaires et des sacrifices personnels
Frantz Elbé un héritage complexe marqué par des avancées sécuritaires et des sacrifices personnels
Frantz Elbé n’a pas tout réussi à la tête de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Il a été critiqué, parfois sévèrement. Mais en regardant l’état du pays près d’un an après son départ, force est de constater qu’il a été l’un des derniers à vraiment tenir tête au chaos.
Avec très peu de moyens, l’ex-DG a pourtant mené des actions concrètes. Près de 1 000 armes saisies, 161 otages libérés, plusieurs gangs neutralisés comme Ti Makak, et des lieux stratégiques comme l’aéroport et le terminal de Varreux sécurisés. Tout cela sans appui militaire étranger, uniquement avec méthode, discipline et courage.
Il n’a pas seulement combattu les gangs sur le terrain. À l’intérieur même de l’institution, il a tranché : plus de 1 400 policiers sanctionnés pour fautes graves, 220 millions de gourdes récupérées grâce à un meilleur contrôle, et des efforts pour améliorer les conditions de vie des agents. Ce n’était pas parfait, mais c’était du vrai leadership.
Frantz Elbé a aussi payé le prix de son engagement. Sa maison incendiée par des gangs en dit long sur ce qu’il représentait : un obstacle sérieux pour ceux qui voulaient faire main basse sur la République.
Sur le plan international, il a su garder des relations solides. Même après son départ, il a continué à représenter Haïti avec sérieux au sein de l’OEA. Ce n’est pas rien, surtout dans un contexte où la diplomatie haïtienne peine à se faire entendre.
Aujourd’hui, malgré des moyens renforcés et le soutien du MMAS, la capitale est à 90 % sous le contrôle des gangs. Qui sait ? Avec les ressources d’aujourd’hui, peut-être que Frantz Elbé aurait évité ce naufrage.
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