Droits humains 75 – Événement à haut niveau: La ministre Emmelie Prophète Milcé préconise le respect des droits humains pour un monde plus égalitaire et plus juste
Droits humains 75 - Événement à haut niveau : La ministre Emmelie Prophète Milcé appelle les nations au respect des droits humains
Droits humains 75 – Événement à haut niveau: La ministre Emmelie Prophète Milcé préconise le respect des droits humains pour un monde plus égalitaire et plus juste.
Mme Emmelie Prophète Milcé, ministre haïtienne de la justice et de la sécurité publique, dans le cadre de la table ronde sur l’avenir de la paix et de la sécurité dans le monde, au Palais des Nations à Genève le mardi 12 décembre 2023, a appelé les différents pays à agir incessamment en faveur du respect des droits humains dans les sociétés, particulièrement dans celles en proie à des conditions de violation systématique de ces derniers droits. Cette situation alarmante de violation des droits fondamentaux, tant à l’échelle nationale qu’ à l’échelle internationale, entrave le travail continu visant l’établissement des conditions de paix et de sécurité pour tout être humain indistinctement, selon la ministre.
Mme Milcé, dans ses propos, a tout d’abord souligné le caractère révolutionnaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). Ceci, en rapport à l’expression que traduit le texte d’un refus catégorique de l’utilisation de la violence effrénée pour aborder les différentes incidences de la diversité de la race humaine, dans les relations internationales.
«La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 a été un acte révolutionnaire. L’humanité n’était pas encore remise de deux guerres successives qui l’avaient laissée exsangue et dans une forme d’incompréhension face à la violence qui s’était déchainée en l’espace de 20 ans… Il faut comprendre la Déclaration universelle des droits de l’homme d’abord comme un refus de nouveaux conflits et la volonté d’exprimer, de clarifier et de se mettre d’accord sur un certain nombre de points, de dire une fois pour toute que l’humanité est « Une », qu’elle transcende les questions de religion, de race, de sexe.», a précisé la ministre.
Elle a poursuivi pour souligner l’obligation pour chaque nation de s’engager dans la poursuite de l’idéal traduit par les articles de la déclaration en question. Laquelle poursuite, chemin faisant, amène inévitablement les sociétés à s’interroger sur l’avenir des droits humains, la paix , la sécurité, compte tenu des situations d’inégalité, de violence, de détresse et d’incertititude quant au futur, à travers le monde.
Egalement ministre de la communication et de la culture, Mme Milcé en a profité pour rappeler la contribution de la République d’Haïti à l’élaboration et l’adoption du texte de Déclaration des droits humains. Ce qui, à son avis, est en droite ligne avec le caractère humaniste foncier de la nation haïtienne. Et, sur cette base, la ministre a réaffirmé l’attachement indéfectible du pays à la DUDH et le combat incessant du gouvernement en vue de l’établissement d’un climat de paix et de sécurité propice à la réalisation de prochaines élections.
«Le Gouvernement de la République d’Haïti est attaché à la DUDH et ne reniera jamais ses principes, d’où son combat incessant pour rétablir la paix et la sécurité et faire des élections.», a soutenu Mme Milcé.
Poursuivant son intervention, la ministre de la justice et de la sécurité publique a fait ressortir la relation de causalité entre le non-respect des droits humains fondamentaux et les différents conflits. Alors que, toujours selon elle, le respect des droitshumains constitue la première condition de la paix et la garantie d’une société démocratique, celui des droits économiques et sociaux conduit inévitablement au développement.
C’était aussi l’occasion pour la ministre de faire remarquer que le gouvernement haitien avait fait bon usage des recommandations des nations unies faites à Haïti, dans le cadre de l’Examen périodique Universel de 2022. En effet, elle a expliqué que ces recommandations ont favorisé la mise en place d’une base de données et la réalisation d’une campagne de divulgation à l’echelle nationale. Ce qui, à son avis, contribuera à l’évitement de nouveaux conflits.
Enfin, la ministre a indiqué que la réduction des risques de conflits doit passer en tout premier lieu par la lutte contre les inégalités sociales. Laquelle lutte implique à son avis pour l’Etat haitien de:
• Rendre effective la gratuité de l’éducation pour tous ;
• Améliorer l’accès aux soins de santé sur tout son territoire en augmentant le nombre d’établissements de santé et le personnel médical ;
• Lutter contre le chômage par la promotion et la facilitation des investissements;
• Augmenter le nombre des écoles professionnelles et les programmes d’aides sociales dans les quartiers défavorisés.
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