Haiti/insécurité: REFKAD vole au secours des enfants et femmes fuyant leur quartiers

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Haiti/insécurité: REFKAD vole au secours des enfants et femmes fuyant leur quartiers.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a publié, en avril 2024, un rapport notifiant que près de 95 000 personnes ont fui la capitale, Port-au-Prince, aggravant la situation humanitaire. En janvier 2024, l’UNICEF Haïti rapporte que 170 000 enfants ont été déplacés à l’intérieur du pays. Ces enfants et adolescents affrontent quotidiennement la séparation familiale, la faim, le non accès à l’école, les conditions de vie précaires et diverses formes de violence.

Fort de cela, L’équipe de Protection et d’Urgence de REFKAD (Rezo Fanm Kapab dAyiti), un réseau d’organisation de femmes et féministe de la société civile haïtienne, intervient pour accompagner les familles les plus touchées par les violences et de la pauvreté extrême. Dès le début de la crise, REFKAD s’était engagé à soutenir les familles et les enfants vulnérables. Des activités psychosociales, des actions de protection et de sensibilisation pour prévenir les violations des droits des enfants et des femmes sont régulièrement organisées sur les sites pour aider notamment les femmes et les enfants à traverser cette difficile période de crise.

En avril 2024, près de 1500 enfants de six sites dans le département de l’Ouest (Carrefour-Port-au-Prince), ont bénéficié du programme d’appui hebdomadaire comprenant des activités ; de protection et de formation telles que des jeux cognitifs, des activités sportives et artistiques, des ateliers de sensibilisation à l’hygiène, à la prévention des violences basées sur le genre et au harcèlement sexuel. Des séances de groupe avec des psychologues et un soutien personnalisé sont également intégrées au programme.

Ces activités menées au cœur des sites ne sont pas des distractions au premier degré, mais offrent plutôt des moments précieux pour retrouver un semblant de normalité dans un environnement marqué par la perte et l’incertitude.

Grâce à ce programme, les enfants expriment leur créativité; renforcent leurs compétences sociales et guérissent des traumatismes liés au déplacement dans un environnement de confiance. Malgré les ressources limitées et sans financements, les interventions de REFKAD deviennent des outils de réconfort et d’imagination, offrant un espace résilient pour s’évader temporairement entre la réalité et les aspirations au bien-être.

Anne, une mère élevant seule ses trois enfants, témoigne que ses deux plus jeunes enfants de 7 et 9 ans attendent avec impatience les activités de REFKAD, se préparant et surveillant leur arrivée pour ne rien manquer tout en s’amusant.

Mario, un adolescent de 14 ans sur le site de Saint Charles, exprime son attente pour les séances avec la psychologue en charge de REFKAD en vue de partager ses peines liées à l’impossibilité de terminer l’année scolaire et de passer ses examens officiels de 9ème AF. Ces groupes d’enfants seront également enthousiastes à l’idée de participer au FlashMOB « Bicolore Enfants des Sites », une activité de civisme et d’apprentissage qui sera organisée les 17 et 18 mai 2024 par REFKAD et ses partenaires à Carrefour et Port-au-Prince, à l’occasion de la fête du Drapeau Haïtien.

La contribution des autres partenaires de REFKAD a été efficace quant aux besoins des déplacés. Des centaines de kits de dignité octroyés par l’UNFPA, des Kits de nourriture de Food for the Poor et des rafraîchissements sont offerts aux enfants à chaque séance. Les parents et les responsables des comités de gestion des sites expriment leur appréciation pour un tel programme sur les sites et soulignent son utilité pour les bénéficiaires directs.

Des soutiens financiers sont nécessaires pour maintenir le cap et continuer à aider les familles déplacées dans les sites, en particulier les femmes et les enfants confrontés à des conditions économiques difficiles afin de favoriser une paix sociale durable au sein des communautés haïtiennes. Un appel urgent au soutien financier est donc lancé pour maintenir les programmes essentiels de protection de l’enfance en Haïti. Sans financement, ces efforts seront paralysés.