Éditorial: Qui dit quoi, pour quels résultats…

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Qui dit quoi, pour quels résultats…

” Quand Moïse Jean Charles annonce qu’il va Détruire l’État”…?

Faut-il mesurer ces déclarations â l’aune de la santé mentale des politiques haïtiens, un sujet tabou oublié par les citoyens, notamment les contribuables et les électeurs dans l’indifférence des interrogations ou au cynisme et au vide de projets ou de paradigme? Car il faut être mentalement atteint ou désespéré pour qu’un leader oublie toute convenance toutes normes et règles sociales. Les dernières déclarations de MJC sur la conjoncture soulèvent interrogations, débats et surtout une grande peur. Cependant l’une des plus pertinentes demeure: Qui dit quoi et pour quels résultats?

Annoncer la destruction de l’État au cours d’un discours haineux, nous renvoie au principe même de la construction des sociétés qui a donné naissance à l’État. Nous parlons de l’État non pas comme une personne morale (c’est-à-dire abstraite) de droit public, mais de l’entité « dépositaire de la souveraineté, de l’instrument du pouvoir politique et de représentant officiel de l’intérêt général.

En ce sens, la mission première de l’État est d’édicter des lois, décrets qui s’imposent au corps social, c’est à dire à l’ensemble des citoyens. L’État assure la souveraineté populaire, droit commun, État de droit qui garantit la sécurité et l’ordre publics. Et selon la définition sociologique de l’État donnée par Max WEBER, l’État « revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la contrainte physique légitime ». Sur le plan institutionnel, cela se traduit par l’institution d’une force publique destinée à garantir les droits et libertés.

Maintenant si on devait prendre au sérieux les déclarations des illuminés de ce pays, notamment MJC, que va-t-il détruire? Les bâtiments symboliques, ou l’idée transportée par les accords, les protocoles entre les citoyens ou encore détruire pour ne pas dire assassiner froidement les individus qui ont construit la société?

Car au delà des bâtiments, l’État c’est aussi un ensemble de personnes avec des responsabilités envers eux-mêmes et envers les autres peuples…

La dangerosité ne réside pas dans les propos d’un individu, atteint d’une quelconque maladie mentale, mais de préférence dans le silence des acteurs de la société qui ont identifié le mal, le déviant mais qui calcule les dividendes d’une action suicidaire, dangereuse pour l’ensemble de la société, c’est à dire l’État. Alors que les autres nations se renforcent, inventent, réinventent, innovent, en Haïti nous prônons, cultivons la destruction même nous ne savons pas de quoi sera fait demain. Honte à vous, honte à tous ceux qui se cachent derrière un prétendu sauvetage pour salir l’image de ce beau pays.

Ces ennemis de l’État, qui ne se cachent même plus pour déstabiliser, lancer des menaces, des attaques terroristes, doivent être placés soit dans des centres d’incarcération pour incitation à la violence et menace réelle, soit dans un centre hospitalier spécialisé pour cas de démence.

Ce pays doit renaître, il renaîtra car la folie furieuse a atteint ses limites.

Pour terminer, Le Louverture veut envoyer ce simple message à la classe saine de ce pays, principalement aux Jeunes: L’État désigne tantôt un mode d’organisation politique centralisée, tantôt les institutions de cette organisation qui imposent et font respecter les règles …Il faut respecter les règles, Messieurs. Et l’une d’elles n’est autre que l’alternance politique à travers des Élections.

C’est ce qu’il fallait faire avant le 7 février 2024. Et c’est ce que nous sommes condamnés à faire après le 7 février 2024.