La fameuse liste noire des USA et Le Ministre De La Justice, Me Berto Dorcé interdit d’embarquer à bord d’un avion à destination des États-Unis
La fameuse liste noire des USA et le Ministre De La Justice, Me Berto Dorcé Interdit D’embarquer À Bord D’un Avion À Destination Des États-Unis.
Si vous êtes un haut fonctionnaire d’État, et êtes détenteurs d’un visa américain, vous devriez peut-être avoir peur d’aller prendre une bouffée d’air fraîche chez Tonton Sam. Peut-être que vous ne verrez même pas le tarmacadam de l’aéroport international Toussaint Louverture. En tout cas c’est ce qui est arrivé à Berto Dorcé, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, qui a essuyé un refus à l’aéroport. Avec son visa en main, le responsable du gouvernement n’a pas eu accès sur un vol en direction des États-Unis le jeudi 27 octobre. Une source affirme que le visa de ce ministre a été révoqué.
Personne ne sait vraiment s’il s’agit là d’un membre du gouvernement ayant une complicité avec des gangs armés. La presse n’est pas informée sur les noms inscrits dans la fameuse liste noire des États-Unis, mais elle a des informations sur le nombre et le secteur social de certains de ces persona non grata. En effet, au cours d’une visite en Haïti, le mercredi 12 Octobre, avec des représentants du Bureau de suivi de l’Accord de Montana, M. Brian Nichols, secrétaire d’Etat adjoint des États-Unis, avait précisé que les visas de seize (16) personnalités haïtiennes ont été annulés par le Gouvernement américain, d’anciens et actuels parlementaires ainsi qu’un ancien maire de l’Ouest entre autres est dans la liste des personnes sanctionnées, il n’avait pas mentionné d’actuels ministre.
La note officielle du département d’État américain le 12 octobre ciblait un personnel plus large. On pouvait lire :The UN Security Council Sanctions Haitian Gang Leaders, but Has Not Moved on a Strike Force Yet “Le gouvernement américain retirera les visas appartenant aux responsables actuels et anciens du gouvernement haïtien impliqués dans des gangs et d’autres organisations criminelles, et fournira une aide sécuritaire et humanitaire à Haïti”. Ces propos ont de quoi inquiéter tout un gouvernement et même tout le secteur politique. Dans son discours, le secrétaire d’État Antony Blinken déclarait le même jour que les États-Unis augmenteraient “l’assistance et à la police nationale d’Haïti pour renforcer leur capacité à lutter contre les gangs et à rétablir un environnement de sécurité stable”. Il poursuivit: “Nous allons explorer d’autres mesures pour nous assurer que nous détenons ceux qui empêchent l’acheminement de l’aide humanitaire et mettent en danger la sécurité du peuple haïtien“. A l’heure qui l’est l’opinion n’a aucune idée de comment est-ce que les autorités américaines s’informent de qui financent les gangs.
On sait qu’en Septembre dernier, lorsque les États-Unis se préparaient à présenter une résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies qui créerait une structure de sanctions internationales contre les individus impliqués dans des activités de gangs, la Chine avait demandé que le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, BINUH, dresse la liste de gangs criminels et de ceux qui les financent. Dans un pays où dans de nombreuses enquêtes non élucidées , les protecteurs de l’État se confondent aisément aux assaillants, l’opinion publique ne douterait pas qu’un ministre de la justice et la sécurité publique pourrait être complice et financeur de l’insécurité publique. Mais puisqu’il existe de nombreuses autres causes d’une annulation de visa américain, il n’est que suspicion si celui d’un haut fonctionnaire en fait l’objet. Seuls les détenteurs de la fameuse liste noire des États-Unis pourraient confirmer si le ministre de la Justice et de la Sécurité est un sponsor de la violence en Haïti.
À LIRE :Une rencontre entre Frantz ELBÉ et le PM Ariel Henry pour inventaire des matériels de la PNH.
À lire :https://www.juno7.ht/me-berto-dorce-interdit-dembarquer-a-bord-dun-avion/amp/
Facebook Comments