C’est le 12ième anniversaire du Choléra en Haïti.

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C’est le 12ième anniversaire du Choléra en Haïti.

Le choléra est apparu pour la première fois en Haïti il ​​y a 12 ans ce mois-ci. L’épidémie a été confirmée le 20 octobre 2010, soit 10 mois après le séisme qui a fait plus de 300 000 morts. Le deuil n’allait pas s’arrêter là, le pays aura droit à un autre malheur. Le choléra est introduit par des soldats de l’ONU venant du Népal.

Plus de 800 000 Haïtiens ont été infectés et plus de 10 000 sont morts de la maladie. L’Organisation mondiale a refusé pendant des années d’admettre sa responsabilité, de s’excuser, et d’indemniser les victimes. Ce que très tard elle a timidement reconnu son implication dans le déclenchement de L’épidémie.

Plus tôt cette année, l’un des principaux experts en santé publique du pays, le Dr Jean William Pape, a annoncé qu’Haïti avait marqué trois ans sans cas de Choléra et était sur la bonne voie pour être exempt de la maladie. Le week-end dernier, après plus de trois ans sans un seul cas confirmé de choléra, le pays confirme la mort d’au moins huit personnes à cause de cette maladie mortelle d’origine hydrique. Dans un communiqué publié quelques heures avant, le MSPP avait déclaré que le premier cas avait été découvert dans le quartier Savane Pistache/Decayette de Port-au-Prince. D’autres cas suspects font actuellement l’objet d’une enquête dans le quartier de Brooklyn à Cité Soleil, a indiqué le ministère. Les décès ont été confirmés par le Ministre de la Santé publique et de la Population, Dr Alex Larsen, qui était accompagné de M. Laure Adrien Directeur général dudit ministère, et de M. Guito Édouard principal responsable de la Direction nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA).

Dimanche, l’ONU a déclaré que des équipes d’intervention d’urgence spécialisées étaient prêtes à être déployées pour soutenir les communautés touchées, mais a reconnu que cela pourrait être difficile compte tenu de l’environnement sociopolitique actuel. Haïti est le théâtre de manifestations antigouvernementales généralisées et souvent violentes depuis des semaines. Confrontés à la hausse des prix de la nourriture et du carburant, les Haïtiens sont descendus dans la rue, attaquant les banques tout en dénonçant la violence des gangs, la hausse des prix de la nourriture et du carburant.

Cependant, pour apprivoiser le choléra, il faut avoir accès à une eau et un assainissement adéquats et à une infrastructure de santé, qui ont tous été difficiles lors des récentes manifestations antigouvernementales et d’une pénurie continue de carburant qui a bloqué l’accès aux routes, à l’eau et à d’autres services de base. “Il est impératif que ces équipes se voient garantir un accès sûr aux zones où des cas ont été confirmés ou suspectés, pour aider à atténuer le risque d’une épidémie importante ou perturbatrice“, a déclaré l’ONU.

Le Louverture a retranscrit un extrait de la publication de l’ONU :

“Les Nations Unies surveillent activement la situation et travaillent avec le gouvernement pour organiser une réponse d’urgence à cette éventuelle épidémie, axée non seulement sur la limitation de la propagation de la maladie, mais également sur l’information de la population sur la manière de prendre des mesures immédiates pour sauver des vies, au niveau des familles […] “Le soutien supplémentaire consistera en une surveillance élargie, une augmentation de l’approvisionnement en eau et en assainissement, l’ouverture de centres de traitement du choléra et le renforcement de la prise en charge des cas“.

Le journal Le Louverture ne cessera pas de rappeler les recommandations en cas d’une nouvelle épidémie:
Pour éviter d’attraper le choléra, le MSPP recommande à tout un chacun de prendre toutes les mesures d’hygiène adéquates à savoir : le lavage des mains, la consommation d’eau potable, soit de
l’eau bouillie, soit de l’eau traitée avec un produit chloré, la protection des aliments, l’utilisation de latrine pour la défécation.
Toute personne présentant une diarrhée aiguë, doit se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche. Le Ministère gardera la population informée de l’évolution de la situation et invite tout un chacun à la vigilance.

Hemerson Maurissaint 

À lires : Haïti-crise: Vers une pénurie généralisée d’eau potable.