Haïti-crise: Ce qui en ressort de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
Haïti-crise: Ce qui en ressort de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Conseil de sécurité de l’ONU est ouvert à sanctionner les gangs d’Haïti et leurs patrons ,voilà où en est l’ONU pour aider Haïti en toute urgence. Ce lundi 26 Septembre notre pays était au cœur d’une discussion à New York. Objectif: Apporter une réponse à la crise haïtienne. La Chine a demandé que le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) fournisse une liste des gangs criminels dans le pays et de leurs chefs, et la Fédération de la Russie a insisté pour que toutes mesures soient ciblées pour être efficaces. Est-ce qu’il est prévu de déployer une force de police multinationale pour lutter contre l’insécurité? Non!
Les membres du Conseil de sécurité des Nations-unies se réunissaient à la demande de la Chine pour discuter de la situation en Haïti deux semaines après que la hausse du prix du carburant a déclenché de violentes manifestations généralisées. M.Jean Victor Généus, Ministre haïtien des Affaires étrangères, présent à cette rencontre, a déclaré que si les récentes augmentations des prix du carburant étaient douloureuses, elles étaient nécessaires pour réduire de 400 millions USD les subventions aux carburants. La mesure, a-t-il dit, faisait partie d’un effort visant à assainir les finances publiques, et lutter contre la contrebande dans l’administration des douanes pour augmenter les revenus et arrêter l’entrée d’armes et de munitions dans le pays. Mais cela a été utilisé par les fauteurs de troubles traditionnels du secteur politique et du secteur des affaires privées pour semer le chaos dans le pays.
«Ils ont utilisé des gangs lourdement armés pour paralyser toutes les régions du pays en bloquant les principales artères de la capitale et des villes de province, en pillant et en brûlant des bâtiments publics, des prisons, des entreprises du secteur privé, des locaux de certaines banques commerciales et les entrepôts d’organisations internationales telles que le Programme alimentaire mondial, l’UNOPS, l’UNICEF et Caritas », a déclaré M. Geneus. “Plus de 20 écoles ont été saccagées et pillées dans la région de l’Artibonite.”
L’ONU a averti qu’une pénurie de carburant, due à un blocus par des gangs du principal terminal de carburant du pays, Varreux à Port-au-Prince, signifie que les femmes enceintes, les nouveau-nés, les enfants et les personnes souffrant de traumatismes et d’autres conditions potentiellement mortelles ne peuvent pas ne pas obtenir des soins médicaux dans de nombreux hôpitaux. Les approvisionnements en carburant du pays diminuent et de nombreux membres du personnel de santé ne peuvent pas se présenter au travail, selon plusieurs associations et organisations locales. La situation actuelle affecte également le réapprovisionnement en médicaments et fournitures médicales, a déclaré l’ONU.
« Des vies sont perdues en Haïti parce que les hôpitaux n’ont pas accès au carburant », a déclaré Ulrika Richardson, coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies en Haïti.
Après avoir auditionné un tel récit, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies semblaient être prêts à seulement soutenir une résolution approuvée par les États-Unis, visant à sanctionner les chefs de gangs d’Haïti et ceux qui les arment et les financent.
Alors qu’ici en Haïti, l’opinion publique et les analystes politiques espéraient que la communauté internationale ferait plus et certains ont publiquement appelé au retour des troupes de l’ONU, mais cela n’a pas été discuté lundi. En juillet, le Brésil a occupé la présidence du Conseil de sécurité lorsque les membres étaient contre un embargo sur les armes des gangs, demandé par la Chine. Au lieu de cela, ils ont voté pour prolonger d’un an le mandat de la mission politique de l’ONU en Haïti et élargir son personnel. Depuis lors, les États-Unis, avec le Mexique, travaillent sur une résolution visant à créer un cadre de l’ONU pour imposer des sanctions aux chefs de gangs ainsi qu’à ceux qui soutiennent et financent leurs activités. Entre-temps, Vendredi dernier, l’ONU a également annoncé qu’elle évacuait le personnel non essentiel en Haïti en raison de la situation sécuritaire.
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