Haïti-crise: L’ambassade des États-Unis en Haïti appelle au respect des acteurs humanitaires et des forces de l’ordre.
Haïti-crise: L’ambassade des États-Unis en Haïti appelle au respect des acteurs humanitaires et des forces de l’ordre.
Des œuvres caritatives sont pillées, des ambassades étrangères sont bombardées de pierres, et des maisons des partisans du gouvernement sont ciblées, certaines partent en fumée. Alors que le monde semble garder les bras croisés. Ce dimanche 18 Septembre, l’ambassade des États-Unis en Haïti, publie une note pour condamner les actes de violence, et lancer un appel à l’ordre, alors que le pays plonge dans une anarchie presque sans précédent depuis la chute de la dictature de Duvalier en 1986.
“La déclaration de l’Ambassade des États-Unis à Port-au-Prince sur les récents troubles civils en Haïti.
Le droit de rassemblement et de manifestation est fondamental dans toute démocratie. Cependant, les États-Unis condamnent fermement les actes de violence, de pillage et de destruction perpétrés récemment en Haïti et ceux qui ont provoqué ces événements à leurs propres fins. Nous appelons les Haïtiens à exprimer leurs opinions d’une manière pacifique en respectant les acteurs humanitaires et les forces de l’ordre et en permettant aux Haïtiens dans le besoin d’avoir accès sans entrave à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux.
Depuis le mois de décembre écoulé, les partenaires et organisations internationaux ont mobilisé plus de 294 millions de dollars dans de nouveaux engagements en faveur d’Haïti ; cependant, un soutien supplémentaire est nécessaire en toute urgence, y compris des contributions au Fonds Commun de Sécurité des Nations Unies récemment créé par le Canada.
Nous continuons d’encourager les interlocuteurs haïtiens à s’entendre sur un accord politique inclusif qui favorisera la tenue d’élections dès que les conditions le permettent. Les Haïtiens à travers tout le pays et de tous les horizons sociaux doivent créer les conditions qui permettront à un gouvernement démocratiquement élu d’entrer en fonction dès que possible.
Les États-Unis demeurent un partenaire fidèle d’Haïti et nous restons déterminés à soutenir le peuple haïtien en cette période difficile.” ~Fin~
Les États-Unis espèrent collecter plus d’argent pour Haïti, leurs propres responsables reconnaissent que l’augmentation de l’aide qu’ils ont fournie unilatéralement l’année dernière n’a pas été en mesure d’atteindre les Haïtiens sur le terrain en raison de l’activité des gangs.
Les États-Unis et d’autres diplomates étrangers parlent à plusieurs reprises de soutenir “une solution haïtienne” à la crise actuelle, un appel qui, selon certains, pourrait également avoir “un effet de ne rien faire” de la part des gouvernements étrangers qui ont peur d’être critiqués.
Ces derniers jours, des manifestants ont pillé des entrepôts alimentaires, envoyé des commerces en fumée et parcouru les rues de la capitale, et des villes secondaires en emportant des propriétés privées tout en appelant le Premier ministre à démissionner. Bien que la police ait réagi, certains se demandent combien de temps cette structure peut résister au peuple. En privé, les responsables américains reconnaissent que la crise multidimensionnelle pourrait atteindre un point d’inflexion, et que Dr. Ariel Henry risque de perdre le contrôle de la sécurité sur le pays.
Dans son discours à l’OEA, Le présient dominicain Luis Abinader a appelé l’organisation à mettre en œuvre trois éléments dans un mandat des Nations Unies récemment approuvé sur Haïti : aider Haïti à améliorer la sécurité dans ses ports et aéroports afin de mieux collecter plus de 600 millions de dollars de revenus perdus ; resserrer les contrôles des armes et des munitions pour empêcher les armes illégales de tomber entre les mains de gangs criminels ; et coordonner avec les pays membres pour aider à former la Police Nationale d’Haïti. Pourtant, Washington ne semble pas réévaluer son cap, même maintenant, l’administration de Joe Biden reste réticente à approuver une force internationale de maintien de la paix, craignant que cela ne ressemble à une invasion.
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