Haïti ne sera pas l’arrière-cour de la République dominicaine si je deviens président” dixit Claude Joseph.

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“Haïti ne sera pas l’arrière-cour de la République dominicaine si je deviens président” dixit Claude Joseph.

Son message posté sur Twitter ce mercredi 31 Août interesse l’opinion publique. L’ancien ministre des Affaires étrangères d’Haïti Claude Joseph jadis avait eu des différends diplomatiques avec la République voisine, car en novembre 2021, il avait déclaré sur Twitter que la République dominicaine connaissait une “augmentation de la criminalité”, comme l’indiquait le Département d’État des États-Unis dans ses alertes de voyage. Dans son post daté d’hier il affirme que s’il devient président, « Haïti ne sera pas l’arrière-cour de la République dominicaine ». Il souligne aussi que cette situation génère la peur chez les « racistes et l’extrême droite » dominicains.Sa déclaration émeut la presse dominicaine.

M. Joseph est titulaire d’un doctorat en politique d’un institut de New-York et a travaillé comme professeur d’université aux États-Unis. Il a enseigné à l’Université du Connecticut et à l’Université de Long Island. Il parle couramment plusieurs langues, dont l’espagnol, et connaît très bien les particularités des Dominicains. M. José Lois Malkún un rédacteur dans un journal en République Dominicaine décrit M. Claude Joseph comme suit : “Homme avec beaucoup d’expérience et de préparation. Un personnage qui ne peut être sous-estimé, qui a des liens étroits avec les secteurs du pouvoir qui financent les gangs, et qui a peut-être le soutien des États-Unis, du Canada et de la France“. Un articlel publié le 29 Août.

Cette première description du journal sur l’homme politique parait modérée et ambigüe, mais l’article long qui la suit est armé de commentaires négatifs et d’hypothèses inquiétantes sur le leader politique haitien. Le Louverture a retranscrit une partie de l’article traduit de l’Espagnol.

M. José Lois Malkún, Journaliste dominicain affirme que : la stratégie de M. Claude Joseph c’est de tordre le bras de la République dominicaine, en l’accusant de racisme et de xénophobie […]
M. Joseph fait la promotion des révoltes en Haïti, qui déclencheront très vite une guerre civile dont il deviendra l’un des plus grands leaders intellectuels. Plus tard, l’arrivée au pouvoir ne serait qu’une question de temps. Si cette hypothèse est vérifiée, pour conséquences, les relations avec Haïti deviendraient très tendues et probablement même belliqueuses. M. Joseph semble non seulement détesté la République dominicaine, mais utilise cette haine comme tremplin, pour atteindre ses objectifs politiques, générer la colère des autorités et de nombreux secteurs sociaux. En fait, ces déclarations ont accru la xénophobie contre les Haïtiens dans le pays quel que soit leur statut juridique.

Le rédacteur étranger poursuit: “Ce que ce personnage controversé ne comprend pas, c’est que ses actions, plutôt que de faire du bien à ses citoyens qui vivent en République dominicaine, leur font beaucoup de mal. Et s’il arrivait au pouvoir, il braquerait ses canons sur nous et les représailles seraient immédiates, à commencer par une fermeture hermétique de la frontière qui causerait beaucoup plus de faim et de misère en Haïti”. […] Après la publication de l’article M. Joseph fait le tweet : “Cet article est une distraction. Mais évidemment, les racistes et l’extrême-droite de la République Dominicaine, animés d’une volonté hégémonique et dominatrice, ont raison d’avoir peur. Avec moi, Haïti ne sera pas leur arrière-cour. Ils le savent bien. Je parle d’expérience”. Après son post d’autres médias dominicains rappelleront les déclarations faites par le passé, qui ciblaient leur pays.

M. Claude Joseph est l’un des rares politiciens haïtien qui parle, ouvertement, contre le gouvernement dominicain pour la discrimination subie par ses compatriotes dans le pays voisin. Ce docteur s’est élevé à travers la politique haïtienne jusqu’aux plus hauts niveaux et a de fortes aspirations à devenir président d’Haïti. Il a été ambassadeur d’Haïti en Argentine et chargé d’affaires en Espagne. En mars 2020, il devient ministre des Affaires étrangères et des Cultes, et en avril 2021, le président Jovenel Moïse l’avait nommé Premier ministre par intérim, après la démission du Premier ministre Joseph Joute. Alors qu’il a été démis de ses fonctions de Premier ministre, il devint ministre des Affaires étrangères d’Haïti. En novembre 2021, suite à la décision du Premier ministre Ariel Henry, il a été limogé. Désormais ses aspirations sont pour le plus haut poste de la magistrature: La présidence.