Éditorial : Il faut sauver le Soldat Ariel Henry.

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Il faut sauver le Soldat Ariel Henry.

Ce titre rappelait le film à succès sur les dessous de la guerre. Il faut sauver le Soldat Ryan, sorti en 1998 réalisé par Steven Spielberg, mettant en vedette l’acteur Tom Hanks.

Le scénariste de ce film voulait envoyer un message clair: la guerre n’était pas une question de massacre de l’ennemi, de barbarie, de boucherie; c’était des hommes engagés dans un face à face car ils ne s’entendaient plus. Le dialogue n’était plus possible.

Deuxième guerre mondiale, débarquement en Normandie, juin 1944.

Cependant dans cette histoire il y avait un temps de silence, un rappel à la raison.

4 frères soldats étaient engagés dans cette guerre, 3 sont tombés sur le champs de bataille. Lorsque le haut commandement apprit la nouvelle, les généraux estimèrent qu’il fallait sauver coute que coute le dernier, Ryan, et le ramener sain et sauf chez lui auprès de sa maman qui pleurait déjà la mort des trois premiers.

Aucune cause ne valait la mort de ce jeune soldat et de tous les autres d’ailleurs, mais c’était la guerre.

À un moment de la durée, même dans les pires situations, au beau milieu de la mêlée, de la bataille on ne devrait pas oublier l’Homme.

Nous avions déjà assassiné un Président, la Nation pleurait cette tragédie encore aujourd’hui; un autre assassinat était-il nécessaire?

Les annonces de ces derniers jours faites par des politiques qui dirigeaient les opérations sur le terrain contre l’ex Président Jovenel Moïse n’auguraient rien de bon.

On se le rappelle quand ces chefs de guerre lançaient des menaces; de l’huile fut versée sur la chaussée, des gens furent assassinés au niveau de la route nationale numéro 2 entre Port-au-Prince et les Cayes, des Hommes armés, cagoulés prirent le département de l’Ouest en otage notamment la capitale.

Quand ces politiques annoncèrent la reprise de la mobilisation pour dechouquer l’actuel premier ministre, il fallait les prendre au mot et se préparer au pire.Car ils n’avaient reculé devant rien, aucune loi, aucun code d’honneur, aucun principe, aucun dieu.

Ils Voulaient, ils agissaient.

Qui pourra sauver le premier ministre Ariel Henry comme le Soldat Ryan au beau milieu de la lutte pour le pouvoir?

Personne dans la classe politique, les médias de l’opposition et alliés n’avaient levé le doigt pour dire non lorsqu’on projetait publiquement de renverser Jovenel Moïse ou de l’assassiner s’il ne voulait pas partir.

Les mêmes têtes, les mêmes slogans, la même haine, les mêmes armes.

Une fois de plus, aucune force morale ou dissuasive ne se dressait pour faire obstacle à ce projet macabre qui a déjà détruit des biens, des vies, réduit l’espoir à  néant et plus près de nous qui a massacré un Président élu en exercice.

Ils ne se cachaient pas, tout est déballé, expliqué dans les moindres détails pour le plus grand plaisir des femmes et hommes de micros toujours à  la recherche de sensations fortes pour épater un auditoire analphabète.

Au lieu d’une solution pacifique, au lieu de discussions sérieuses et citoyennes, nous voulions massacrer le dernier rempart, tuer le dernier frère même si nous devions annoncer la nouvelle à  sa mère qui avait déjà tout perdu.

Nous aimions le sang, la souffrance, le chaos; et tous les moyens étaient utilisés.

Préparez-vous citoyens, les Flingueurs sont de retour.

La Rédaction.