Le Premier ministre Ariel Henry: Le Fusible à remplacer?

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Le Premier ministre Ariel Henry: Le Fusible à remplacer?

Haïti était pris en otage par un groupe de Prédateurs qui n’avaient aucune compassion. Leurs appétits, leur férocité faisaient d’eux des monstres sanguinaires sans état d’âme.

Leur stratégie demeurait la même depuis toujours: dénoncer, accuser tout le monde pour se faire oublier; leurs cibles de prédilection demeuraient les Politiques, accusés bien souvent à tort ou à raison comme les seuls responsables de la déroute du Pays.

Surtout quand ce sont les mêmes groupes économiques et financiers qui finançaient la propagande et le chaos.

Lors du deuxième mandat de feu René Préval, ces Prédateurs avaient soulevé la population contre le premier ministre Jacques Édouard Alexis parce que ce dernier tentait de mettre de l’ordre dans la gestion des affaires publiques.

Il voulait réviser les contrats, enquêter sur les dépenses, les chèques de subventions, couper dans certains avantages et privilèges…

Ils l’avaient remplacé par quelqu’un de leur équipe; malgré certaines réticences morales, tous les arguments étaient employés pour contrecarrer les protestataires et les protestations.

Ces gardiens du système ne laissaient personne nuire à leur bonheur personnel. Et pour le faire comprendre, ils étaient prêts à tout. Tout.
Si l’ex Président Jovenel Moïse, sauvagement assassiné, du fond de sa tombe pouvait parler, il vous expliquerait bien des choses.

Les problèmes ne dataient pas d’aujourd’hui. Cependant personne n’était responsable sauf les dirigeants, puisqu’il leur fallait un bouc émissaire sur lequel jeter tous les torts, toutes les responsabilités.

Aujourd’hui la machine de la propagande mensongère fonctionnait à plein régime; comme les propagandistes l’avaient fait en 2001-2004, ils utilisaient les patrons de radios qui participaient depuis 36 ans à soutenir des coups d’État, des coups fourrés, des soulèvements sans penser aux conséquences désastreuses pour le Pays.

Pour eux la solution était simple, acculer, accuser, diaboliser, chasser.
En retour ils attendaient les bénéfices pour service rendu.

Ariel Henry pourrait-il résister face à l’offensive sauvage, déstabilisante, meurtrière orchestrée depuis un certain par ces Prédateurs qui n’avaient aucune conscience agissante?

Au lieu de chercher ensemble des solutions durables, nous assistions au même scénario de changement d’Hommes pour détourner l’attention de l’opinion sur les vrais enjeux du moment.

D’ailleurs la technique consistait à amplifier les problèmes en insistant sur les détails, sur les cas individuels pour toucher le côté sensible et émotionnel de la population et les préparer à avaler la pilule, le remède quelque soit son goût et ses conséquences.

Comme un Fusible, Dr Ariel Henry risquait de sauter car il persistait dans une logique électorale qui dérangeait les plans de ceux qui rêvaient de prendre le pouvoir dans la clandestinité à travers des planifications et méthodes illégaux, anticonstitutionnels.

“Si prezidan ale kiyès ki ap ranplasel” chantaient des milliers de ses partisans?
Une façon pour eux de dénoncer le coup d’État, mais aussi de questionner la crédibilité et le sens moral des adversaires politiques.

L’argent de la déstabilisation, de la destruction, distribué sur le terrain commençait déjà à faire danser les chiens.

Observez bien, écoutez attentivement, les langues se déliaient, on accentuait la pression, l’étau se resserrait. Le Premier Ministre Ariel Henry n’avait qu’à bien se tenir car l’assassinat d’un Président de la république démontrait clairement que personne ne serait épargné dans cette danse du diable ou tous les pas étaient permis.

Ariel Henry sautera-t-il comme les autres premiers ministres avant lui, ou sera-t-il assassiné tout simplement comme un élément gênant?

Nous étions à l’ère de la Prédation en Haïti.

Le Louverture