“Attention aux rumeurs, les États-Unis n’ont pas prévu d’envoyer des troupes militaires en Haïti” Todd Robinson.

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“Attention aux rumeurs, les États-Unis n’ont pas prévu d’envoyer des troupes militaires en Haïti” Todd Robinson.

Le secrétaire d’État adjoint aux affaires internationales des stupéfiants et de l’application des lois, Todd Robinson a donné une conférence de presse hier mardi 9 novembre, à l’Ambassade des Etats-Unis. La question était autour du phénomène d’insécurité et le banditisme qui paralyse le pays. Le secrétaire adjoint annonçant un don de véhicules blindés à la police, vantant l’engagement continu des États-Unis envers le PNH , a été interrogé à plusieurs reprises  par des journalistes haïtiens sur les interventions possibles des troupes militaires américaines. « En fin de compte, ce ne sera pas la communauté internationale qui viendra au secours d’Haïti. Ce seront les Haïtiens, ce seront les autorités haïtiennes et la Police nationale haïtienne qui seront responsables de la sécurité dans le pays », a-t- il déclaré.

En présence de l’actuel coordonnateur spécial pour Haïti, également sous-secrétaire adjoint au Bureau des affaires de l’hémisphère occidental,
Kenneth H. Merten, Le dernier haut responsable de l’administration Biden en visite en Haïti a clairement indiqué mardi que les États-Unis ont des limites quant à leur implication dans le pays alors qu’ils glissent dans l’anarchie au milieu d’une vague croissante de violence des gangs qui provoque des pénuries de carburant, fermer des écoles et des entreprises et conduire à des pics d’enlèvements.

Les journalistes voulaient également une mise à jour sur le sort de 16 Américains et d’un Canadien qui ont été kidnappés le 16 octobre et qui restent en otages plus de trois semaines plus tard. “Je n’ai aucune information, aucune information à jour sur l’exercice de libération des citoyens américains”, a déclaré Robinson. « Ce que je peux dire, c’est que nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités haïtiennes ; la PNH et d’autres représentants du gouvernement pour obtenir la libération des citoyens américains et d’un citoyen canadien en toute sécurité et le plus rapidement possible.

Depuis le 17 octobre, le faible gouvernement intérimaire d’Haïti n’a pas été en mesure d’obtenir des pétroliers pour livrer du carburant à partir du principal terminal de distribution du pays, Varreux, situé dans le quartier Cité Soleil contrôlé par les gangs. Le terminal abrite environ 90% des approvisionnements importés du pays en gazoline, diesel et kérosène. La police a pu obtenir du carburant dans un deuxième terminal plus petit dans le quartier de Martissant, mais des gangs ont ensuite bloqué les camions-citernes.

« Il y a des autorités haïtiennes et des responsables haïtiens qui sont responsables de la sécurité intérieure en Haïti, comme la Police nationale haïtienne », a déclaré Robinson, avertissant les Haïtiens qu’ils devraient se méfier des fausses rumeurs circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles les troupes américaines seraient en route ou à côté ,en République Dominicaine. « Nous avons une longue tradition de collaboration très étroite avec la Police nationale haïtienne. Nous continuerons à le faire. Nous continuerons de travailler avec d’autres autorités gouvernementales sur cette question. Mais la résolution de la crise n’incombait pas uniquement à la police, mais à tous les acteurs de la chaîne de distribution car la situation est complexe . Il faut reconnaitre que la PNH sous-équipée, est à plusieurs reprises dépassée par les gangs et ne compte même pas 15 000 pour une population de 11,5 millions d’habitants.

Pendant ce temps, une nouvelle vague de violences entre gangs qui a éclaté la semaine dernière a pratiquement bloqué l’accès au terminal de Martissant, même avec des escortes policières. Malgré les défis, le gouvernement a déclaré qu’il était en mesure de fournir du carburant à certaines pompes et hôpitaux, comme l’hôpital universitaire de Mirebalais dans le centre d’Haïti, où 60 patients COVID-19 risquaient de mourir en raison du manque de diesel pour faire fonctionner les générateurs.