Culture : Un vibrant hommage à la dimension du trésor national : Georges CASTERA
Un vibrant hommage à la dimension du trésor national : Georges CASTERA.
Sous la coordination de Françoise Bellerice, de nombreuses grandes personnalités du monde intellectuel et aussi des musiciens de haut calibre se sont réunis pour contribuer à la pleine réussite d’une soirée-hommage organisée en l’honneur de l’illustre poète, écrivain, dessinateur, traducteur et éducateur Georges Castera.
Dimanche 24 janvier dernier, Aioli Restaurant, majestueusement situé au 39 de la rue Métellus à Pétion-Ville, a hébergé, dans son cadre idyllique et paisiblement accueillant, cet événement majeur avec beaucoup de classe et de courtoise et abondante élégance (l’assistance ayant pu bénéficier allègrement de la touche authentique de ce restaurant, où, en dehors d’un vin d’honneur, les responsables ont comme par magie associé sur une note éminemment somptueuse guitare, voix, témoignages et poèmes en tous genres). L’occasion sacrée, était celle d’intenses retrouvailles entre amis, collègues et lecteurs, admirateurs accourus afin de délecter l’œuvre de l’artiste, et surtout se remémorer les moments instructifs passés en compagnie de ce père éducateur.
Pour rehausser l’éclat de l’initiative, Lyonel Trouillot, Emmelie Prophète, Pierre Brisson, Wooly St-Louis Jean, Pierre Rigaud Chéry, Lody Auguste, Ronald Jean Georges (Woldy), Anaïse Chavenet, Clément Benoit II (Directeur de la Bibliothèque Georges Castera du Limbé),Stéphanie Saint-Louis(Directrice à la Création Artistique et Littéraire), Inrico Dangelo Néard (Directeur Général de la Bibliothèque Nationale d’Haïti) sont parmi les figures de marque ayant payé de leur présence régulière à la cérémonie pour leur entière satisfaction.
Co-dirigé par Françoise et Frantz Bellerice, Boris et Aïnah Laroche, le centre culturel Georges Castera a honoré la mémoire de l’immortel artiste parti pour l’au-delà le 24 janvier 2020 à l’âge de 83 ans. Un an après, rien n’a changé ! Les adeptes de l’écrivain lui ont manifesté un attachement inentamé et indéniable et ont jugé qu’il est judicieux de marcher rigoureusement sur les traces du fameux Castera.
Considéré désormais comme un icône de la vie nationale, les amis, collègues et lecteurs de Georges Castera n’ont pas manqué d’apprécier et de savourer certains de ses poèmes. C’est bien le cas pour Emmelie Prophète à travers “la lettre d’octobre” et “l’encre est ma demeure” qui en a été un exemple patent :
“Ce n’est pas avec de l’encre
que je t’écris
c’est avec ma voix de tambour
assiégé par des chutes de pierre
Je n’appartiens pas au temps des grammairiens
mais à celui de l’éloquence
étouffée
Aime-moi comme une maison qui brûle…”
Georges Castera, l’artiste de l’Institution Bellerice Castera et du Centre Culturel.
Georges Castera enseignait le dessin et la danse latine aux enfants. Les petits de l’Institution Bellerice Castera se plaisaient à le surnommer “Babebibobu“, en référence étroite à son poème “Le coupable” que les enfants affectionnaient tant et si bien que ce dernier était devenu leur favori. Georges ne s’était jamais vanté de son côté éducateur, en dépit du fait qu’il était très ouvert aux jeunes écrivains et amateurs de poèmes qui sollicitaient constamment une place dans ses ateliers d’écriture. Les enfants avaient aussi la chance de se régaler en sa compagnie très fréquemment.
Également bricoleur, il était rapidement devenu l’artiste incontournable de l’école et du centre. Fin danseur, il exécutait les pas de Ballroom au milieu de bambins qui se donnaient à cœur joie pour l’imiter en esquissant, à leur propre manière, quelques mouvements désordonnés.
Il est maintenant de notoriété publique que cet illustre homme avait plusieurs cordes à son arc. Il serait très malaisé de tout mentionner ici. Toutefois, on ne passera pas sous silence son côté modeste dissimulé sous la force de son caractère, ce qui lui conférait l’allure d’un homme sévère, flegmatique, et extrêmement catégorique. On rapporte même que certaines personnes éprouvaient une certaine réticence à l’aborder. À l’instar d’autres dessinateurs talentueux “Babebibobu” était un enfant dans l’âme, un être débordant d’imaginations et d’énergies positives, très ouvert d’esprit, au sentiment intense.
Au cas où vous seriez nés de la dernière pluie, il est fort probable de méconnaître le personnage. Sa longévité transcendera les générations actuelles et futures à travers l’ensemble de son œuvre magistrale, qui, à elle seule, est en mesure de dresser le portrait fidèle de cette âme bien née qui mérite de la patrie. Maintes fois distingué, honoré, ce poète-écrivain mondialement connu, a fait flotter si fièrement le bicolore national sous divers cieux qu’une pédagogisation historique de son oeuvre est à perpétuer en rythme annuel constant et à échéances périodiques multiples.
Facebook Comments