Le Brésil renforce sa frontière avec le Pérou pour empêcher l’entrée de migrants haïtiens

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Le Brésil renforce sa frontière avec le Pérou pour empêcher l’entrée de migrants haïtiens.

Le gouvernement de Jair Bolsonaro a autorisé ce jeudi l’utilisation des forces armées à la frontière entre le Brésil et le Pérou, où le nombre de migrants étrangers a augmenté ces derniers jours, majoritairement des Haïtiens empêchés d’entrer dans le pays voisin par la pandémie du coronavirus.

Selon un arrêté du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, publié ce jeudi au Journal officiel, les Forces nationales appuieront les autorités locales “dans les activités de blocage exceptionnel et temporaire de l’entrée des étrangers dans le pays, de manière épisodique et planifiée. “.

La mesure, qui durera soixante jours mais peut être prolongée, vise à aider à contenir l’arrivée de migrants dans la petite municipalité frontalière d’Assis, où au moins 500 étrangers, pour la plupart des Haïtiens, de différentes régions du Brésil sont bloqués.

La municipalité d’Assis, située dans l’état d’Acre et avec environ 8000 habitants, est au bord de l’effondrement car elle ne dispose pas de la logistique nécessaire pour s’occuper des migrants ou pour contenir les foules et empêcher la propagation du covid-19, à une époque où la nouvelle variante brésilienne du virus, plus contagieuse, s’est propagée dans différentes régions du pays.

Selon la mairie, le groupe qui comptait initialement 350 étrangers est passé à 500 la veille, en raison de l’arrivée de plus de migrants de différentes régions du Brésil, qui cherchent à traverser le pays andin et à marcher vers les États-Unis ou le Canada, où ils aspirent trouver un emploi et s’installer.

Selon le bureau du maire, la majorité des étrangers, y compris les femmes et les enfants, sont dans des refuges et des hôtels, mais la capacité a été dépassée et c’est pourquoi ils ont demandé l’aide des gouvernements régional et fédéral.

Mardi, après une forte pluie qui a détruit une partie des tentes dans lesquelles les migrants campaient sur le pont d’intégration, le groupe a tenté de traverser de force la frontière pour entrer dans la région de la jungle de Madre de Dios, en territoire péruvien, mais ils ont été empêchés. par les autorités du pays voisin.

Parmi les incidents ayant donné lieu à des inculpations policières, des tirs de gaz lacrymogène et des poussées, la police péruvienne a renvoyé une grande partie des migrants, majoritairement haïtiens, mais aussi des citoyens de pays africains comme la Sierra Leone, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Le même jour, le gouverneur d’Acre, Gladson Cameli, a décrété une situation d’urgence dans l’État car, en plus du problème migratoire, l’État est confronté à une épidémie de dengue, des inondations dues à la crue élevée des rivières et au manque de lits à soins aux patients atteints de covid-19.

Source: EFE