Opinion : “Sòt ki bay”…
“Sòt ki bay”…
La mort a encore frappé ; les anges de la mort assurent et assument, l’âge n’a plus d’importance, il suffit de naître, votre condamnation est prononcée. Bébé comme à fonds parisien, personne âgée comme à jacmel.
On s’en fout.
La seule interrogation reste le comment ; et ça depuis quelques temps on y réfléchit avec angoisse ; par balles, haché en petits morceaux, brûlé vif, enterré vivant, kidnappé, torturé, égorgé, charcuté, traîné derrière une moto ou un véhicule…
Il est révolu le temps ou entouré de sa famille le malade souriait doucement en franchissant la porte de l’autre dimension.
Tout est programmé désormais, nous participons même à la mise en scène de l’horreur, de la tragédie de l’autre et de la nôtre.
Nous aimons le sang, le macabre, toutes les occasions, tous les rendez-vous sont exploités et on ne ratera pas celui-là : Transition ou Élections.
Si au moins on savait ce qu’on valait ou ce qu’on voulait ; à entendre les commentaires de ces derniers temps, la tendance n’épargne ni l’innocent, ni la nature.
Les mines déconfites se mêlent à l’absurde en quête d’une rédemption enfouie dans la pénombre des intérêts malsains.
Désormais, on planifie notre mort en choisissant notre bourreau, le moins sadique, celui qui nous fera souffrir le moins possible, mais nous sommes prêts à nous laisser “Baiser” une fois de plus, même si le sang va gicler et la douleur atroce.
“Sòt ki bay”…
Raphaël Théoma Daniel
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