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Pour le Meilleur ou pour le Pire ???
Cette formule cynique du mariage a traversé les siècles. Cependant on n’a jamais expliqué avant la cérémonie la nature du pire ; si pour le meilleur on distingue les belles maisons, les voitures de luxe, les bijoux, les voyages, les beaux vêtements, pour le pire après la maladie, le reste est flou.
Car à la première giffle par dépit sous l’effet de la colère, au premier soupçon d’infidélité, à la moindre absence non motivée, à la première dispute ou des propos blessants ont été prononcés pour ne citer que ceux-là, le couple se brise, l’amour s’envole, si jamais il y avait de l’amour.
Qu’est-ce qui empêche à une personne de questionner cette formule si elle pose problème ?
Le pire fait partie de notre quotidien, il représente nos limites, nos incapacités, nos défis. Voilà pourquoi l’institution du divorce est aussi florissante.
Désormais on se marie avec une clause de divorce, je comprends mal qu’on demande aux mariés de répéter pour le meilleur et pour le pire jusqu’à la mort.
Et pourtant on nous apprend à remettre notre ouvrage 20 fois sur le métier.
Portez votre croix, résistez, acceptez, supportez, solidarisez, cela fait-il partie du pire que vous avez prononcé ?
Il est difficile de tout prévoir, on change à tout moment au gré des circonstances surtout quand notre amour propre en souffre.
Nous sommes à l’ère de la rupture, il n’y a plus de tabous, plus d’interdits, plus de frontières et de limitations.
On nait homme, on meurt dans la peau d’une femme ; on vit à la frontière de la mutation instantanée, on pratique le nudiste, on décide d’être ce que nous ressentons sans penser aux lois et codes des sociétés.
La Liberté sera la patrie de demain, celle que nous avions prononcée, adoptée, à bois caïman et à vertières, celle de Mandela, de Malcolm X.
Le Pire ne serait dans ces conditions que l’aliénation pure et simple quelque soit sa nature ou le domaine. Social, Politique, Economique.
Raphaël Théoma Daniel
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