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Papa raté !
Jerry a 32 ans, sa petite amie en a 28, Naydine ; elle l’aime pour ce qu’il est, un jeune artiste chanteur d’un jeune groupe musical d’une ville de l’arrière-pays ; passionné, fougueux, beaucoup de talents, mais fauché.
Les parents de Naydine ont d’autres projets pour leur fille ; ils ne versent pas dans le sentimentalisme, ils refusent cette union stérile sans avantage.
Et pour éviter les surprises, ils emploient la manière forte pour briser ce qu’ils qualifient de non sens.
Par les temps, une fille représente une monnaie d’échange, une distributrice de billets de banque ; il faut appuyer sur la bonne touche, c’est à dire le choix de l’amant fortuné pour nourrir la maison.
Jerry est choqué, il voit tous ses projets tomber à l’eau, en plus il est amoureux.
Mais peu de gens se soucient de l’amour vrai maintenant.
Jerry rêve d’être papa un jour ; papa dans quelles conditions et avec qui ?
Il est déjà frustré, il se sent humilié. C’est un homme brisé, meurtri, livré à lui-même dans un combat perdu d’avance dans une société inégale ou les bons ne savent pas comment ils sont devenus méchants, rejetés.
Jerry risque de ne pas être le père de l’enfant rêvé avec la femme de son choix ; son futur enfant souffrira peut-être du syndrome du papa raté, sans véritable choix.
Quand on ne peut pas s’unir avec la personne de son coeur pour fonder la famille idéale, on risque de choisir la personne de son rang social selon les critères des sociétés d’exclusion, qui verront naitre des enfants dans la mauvaise famille, dans des conditions inadéquates et victimes sans défense.
Il n’en faut pas beaucoup pour être malheureusement un papa raté ; ils y en existent beaucoup, Jerry en est l’exemple vivant.
Selon les informations, les intérêts sont tellement importants que les parents de Naydine ont recours au service de gang armé pour détruire le jeune couple après l’échec de procédé mystique.
Incroyable mais vrai !
Raphaël Théoma Daniel
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