Haïti-Politique: Le Chef de l’État a opté pour un Gouvernement légitime

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Le Président de la République, Jovenel Moïse promet un gouvernement légitime d’ici la fin de cette année. Jovenel Moïse y croit fort bien. C’est d’ailleurs ce qu’il a souligné lors d’une interview accordée à l’agence de presse EFE en tout début de ce mois.

L’ensemble de pourparlers pour la mise sur pied d’un gouvernement répondant à la lettre aux attentes du Président de la République d’ici la fin de l’année sont à suivre…, selon ce qu’il a confié lors d’une entrevue avec EFE la semaine dernière. Dans cette interview, le chef de l’État est conscient qu’il est une aberration qu’un pays soit sans gouvernement et sans budget pendant tous ces temps.« Il n’est pas du tout convenable que le pays soit sans gouvernement depuis plus de 10 mois et sans budget depuis 14 mois », a soutenu Moïse qui avoue s’engager corps et âme à solutionner ce problème et d’autres encore dont la famine qui déstabilise beaucoup de familles sur tout le territoire. « Il est important de trouver une solution pour débloquer la situation pour enfin faire bouger l’économie. Mais pour y arriver, un gouvernement légitime est un impératif. […] Nous avons besoin de cette forme de gouvernement en extrême urgence », s’exclame-t-il.

Pour parvenir à ce “gouvernement d’union nationale”, indique le locataire du palais national, il faut un accord entre les différents acteurs, notamment de l’opposition ou de la société civile d’où devrait-on avoir un Premier Ministre. Une position qui reflète celle d’une partie de la communauté internationale, dont les Etats-Unis d’Amérique en particulier qui, à eux seuls, ont déjà envoyé au moins trois missions politiques en Haïti à ce sujet comme au temps des commissions civiles. La dernière en date étant celle de l’intervention de David Hale.

Mais l’opposition, elle-même, prône toute autre chose : la démission du chef de l’Etat, la formation d’un gouvernement de transition et le procès Petrocaribe, lequel dossier implique le président de la République. Ce dernier a soulevé la majeure partie du peuple contre le détenteur du fauteuil présidentiel. Mais le président Moïse rejette tout projet de démission et réclame le dialogue.

Par rapport au refus des acteurs, un potentiel dialogue avec lui reste et demeure un casse-tête chinois. En outre, Jovenel Moïse pointe du doigt le “système” qui, dit-il, ne travaille pas dans l’intérêt du peuple et ne veut se régénérer qu’à travers les transitions qui ne vont rien résoudre en réalité. Cependant, ce système ne serait pas le seul problème du pays.

« Haïti est lacée avec cette Constitution », insiste Moïse. Selon ses dires, la loi mère du pays est “une source de crise politique” mais aussi aux antipodes de la culture des Haïtiens. “Le peuple haïtien est un peuple tout à fait présidentiel, fait-il savoir. Tout ce qui ne fonctionne pas est attribution du président. […]. Pourtant la Constitution accorde des pouvoirs extrêmement limités à la Présidence ».

Par contre, dans moins de 15 jours sera la Noël suivie de toutes les autres fêtes de fin d’année, aucune garantie de sécurité alimentaire jusqu’à date n’a été mentionnée dans le discours du Président et la hausse des prix ne font que multiplier jusqu’à toucher un ciel épouvantable.