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‘’Sogener n’est pas responsable de la distribution d’électricité, ni elle n’a pas le contrat de fournir 24h de courant par jour’’, tels sont les propos de Dimitri Vorbe lors d’une exclusivité pour l’agence presse Le Louverture. Le vendredi 5 avril, notre équipe a visité le parc industriel de la Société générale d’énergie (SOGENER), non loin de Citée soleil. Avec son siège social au Boulevard Toussaint Louverture et son site de production de Varreux, ce fournisseur d’électricité fondé depuis déjà 11 ans, a plus de 300 employés qui se tuent à la tâche pour atteindre un quota de 50 mégawatts tous les mois. Face à une population qui se plaignent du blackout, le Directeur exécutif M. Vorbe explique les limites des responsabilités de sa compagnie.
Sogener a vu le jour en dehors de la capitale. Lors de sa création en 2002, elle fournissait entre 5 et 14h d’électricité par jour à la ville du Cap-Haïtien, à Saint-Marc, aux Gonaïves, aux Cayes et à Petit-Goâve. En 2005, l’état haïtien avait publié un appel d’offre pour l’ouverture de la centrale de Varreux, à Port-au-Prince pour produire 50 mégawatts. M. Vorbe soutient que dans le contrat entre Soneger et l’Etat Haïtien, sa société est chargée de la production d’électricité et la compagnie publique EDH est chargée de la distribution, décidera comment et où elle effectuera ce service.
Le site industriel de Varreux, à Cité Soleil.Sous un soleil de plomb, l’ingénieur Pierre Louis Claude Richard, responsable de la visite nous explique la complexité de l’industrie, la visite commence dans la zone de stockage, notre guide pointe du doigt 3 réservoirs de 300 000 galons chacun, il nous donne les détails : le réservoir vert pour stocker l’eau, le réservoir noir pour le mazout, le vert pour le diésel. La place comprend 3 parties, la zone de stockage, les zones de transformation qui sont les centrales Varreux I, II, et III puis la zone de tensions. Les centrales de Varreux ont à peu près la même structure, et sont composées de groupe moteur-alternateur pour la transformation et d’une salle de contrôle qui fonctionne pour et par l’EDH.
La routine des machines est la suivante, des moteurs prennent l’énergie calorifique des combustibles (mazout ou diesel) et la transforme en énergie mécanique, grâce à un alternateur, l’énergie mécanique du moteur est transformée en énergie électrique. Ce processus se fait tous les jours, et grâce à un système de relève, techniciens et ingénieurs de la Sogener entretiennent ce dynamisme 24h sur 24, 7 jours sur 7. Leur travail finisse à la porte des salles de contrôle. M. Antony un autre ingénieur du site nous explique : ‘’grâce à un financement de la banque mondiale, EDH a elle-même installé des compteurs dans chacune des centrales. Ainsi, tous les mois, la quantité d’énergie fournit à l’état est vérifiée, en présence d’un juge de paix, d’un employé de notre compagnie, et celui de la compagnie publique’’. Pour être mieux électrifiée, Port-au-Prince a besoin de 300 à 400 mégawatts, une production de 50 mégawatts ne saurait alimenter toute la capitale. Les deux employés affirment que EDH peut s’il veut décider de donner 10h d’électricité à un circuit, 15 heures à un autre, et même 24 heures dans certains quartiers, mais à ce moment on peut s’attendre à avoir des coins de la ville avec seulement 2 heures, et même aucune heure d’électricité pendant plusieurs jours, ce qui n’est pas du ressort de la Société générale d’énergie.Le staff de Le Louverture a été reçu au bureau du Vice-président et directeur de cette compagnie, M. Vorbe, qui a accordé une interview en quelques minutes.
Il reconnait que ces dernières années, son industrie est plus connue du public, et se promet de maintenir le statu quo ; ‘’nous avons toujours travailler en coulisse, mais désormais nous nous donnons pour tâche d’être plus agressif en matière de communication, nous sommes d’une famille humble, nous sommes peu bavard quand nous devons parler de nos réalisations, mais aujourd’hui nous publions nos projets, nous informons le public de nos œuvres sociales […] Cette année pour le carnaval, constatant les nombreux problèmes sociaux économique du pays , nous avons décidé d’apporter notre financement ailleurs […] notre acte a eu un plus grand impact juste parce que la presse en a été informé, mais en réalité cela fait déjà 10 ans que notre équipe apporte son aide dans le social’’.
Au cours de cette entretien il rappelle entre autres que son entreprise a apporté son aide à une bibliothèque, elle est aussi un partenaire de HELP, une ONG qui finance des études universitaires. Toujours dans le but d’interagir avec le public, le patron de la Sogener dit ouvrir ses portes pour accueillir des visites sur le site industriel de Varreux.
Projet éventuelM. Vorbe nous révèle que l’état haïtien souhaiterait ouvrir une plus grande centrale pour une production de 300 mégawatts, dont 10 à partir de l’énergie solaire et tout le reste à partir du gaz naturel. Il est dans l’attente de cet appel pour soumettre sa candidature. ‘’Nous espérons être sélectionner pour exécuter ce contrat’’, nous confie-t-il à notre agence, il poursuit en nous faisant remarquer que construire un tel site est un projet de grande envergure. Pour le réaliser, il a déjà les partenaires qu’il faut, l’une des plus grandes compagnies de construction de moteur au monde, et une compagnie américaine spécialisée dans le gaz naturel sont déjà de son côté ; ‘’Notre équipe attend impatiemment cet appel d’offre et espère encore une fois offrir ses services à la république.
A la fin de la rencontre M. Vorbe parle aux jeunes entrepreneurs du pays : ‘’Haïti est le pays des opportunités. Je veux m’adresser à tous les jeunes, surtout les étudiants, si vous laisser le pays, sachez que la compétition est plus rude sur les autres marchés, alors-ce qu’en Haiti tout reste à faire, nous n’avons pas assez de stade, il manque de salle de spectacle, de salle de cinéma, il n’y a pas assez d’hôpitaux. Jeunes entrepreneurs, vous pouvez vous mettre ensemble et chercher le financement nécessaire pour accomplir de grandes réalisations en Haïti. Certes, les circonstances sont noires, mais après la pluie c’est le beau temps. Ne vous découragez pas, venez participer au progrès de la nation’’.
La conjoncture socio-économique est plus que décadente, cette entreprise dont la façade de son siège social porte encore les fissures spectaculaires causées par les récentes manifestations, a-t-elle trouvé le langage juste, pouvant calmer l’agressivité d’une population en manque d’énergie de toute sorte ? Ce que nous savons aujourd’hui c’est que la Sogener fait de la communication externe une priorité, il faut seulement attendre le feedback.
Hemerson Maurissaint
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